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Contenu archivé le 2023-03-23

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BESAFE explore l'efficacité des arguments sur la biodiversité afin d'améliorer la prise de décisions

Le projet BESAFE a récemment présenté ses découvertes sur l'efficacité des arguments en faveur de la protection de la biodiversité, durant sa conférence finale tenue en collaboration avec le projet BIOMOT.

Ces quatre dernières années, l'équipe du projet BESAFE a cherché à mieux comprendre d'autres façons de défendre la biodiversité afin d'améliorer les politiques à tous les niveaux. Lors de la conférence finale, organisée avec le projet BIOMOT au début du mois, l'équipe a présenté les résultats de son étude de cas, avec deux rapports de synthèse sur des arguments pour la biodiversité. Elle a aussi présenté l'outil BESAFE qui contient les résultats du projet et des informations générales sur la biodiversité. Depuis son lancement en 2011, le projet BESAFE s'est consacré à explorer l'usage des arguments en faveur de la biodiversité ainsi que leur efficacité. Rob Bugter, coordinateur de BESAFE, déclarait à la conférence: «Nous avons cherché quel type d'argument est le plus efficace et quel argument fonctionne le mieux, où et quand, afin d'inciter les décideurs politiques à agir pour la biodiversité.» En particulier, l'équipe a tenu compte des décideurs politiques dans d'autres domaines que la biodiversité, susceptibles d'avoir un fort impact sur l'environnement mais qui ne sont pas toujours aussi avertis des problèmes. Pour explorer ces «arguments en faveur de notre environnement futur», l'équipe de BESAFE a lancé une série d'études de cas visant l'efficacité (établie ou potentielle) des arguments à différents niveaux gouvernementaux et aspects politiques, et parmi différents acteurs. Le professeur Pekka Jokinen, l'un des membres du projet de l'université de l'est de la Finlande, a évoqué certains des résultats lors de la conférence: «Une comparaison entre les acteurs montre qu'ils utilisent une diversité réduite d'arguments, ce sont les personnalités politiques qui en utilisent le moins. Nous avons aussi constaté que les arguments évoluent avec le temps. Par exemple, dans les années 1990, le principe de précaution était mis en avant. Aujourd'hui, ce sont les services d'écosystème et les valeurs pour la société qui commencent à s'imposer.» De fait, depuis la publication en 2005 de l'Évaluation des écosystèmes pour le millénaire, les services d'écosystème (leurs avantages pour les gens) sont devenus un puissant argument en faveur de la protection de l'environnement. Cependant tous les experts en écologie ne soutiennent pas cette évolution, certain demandant que la nature soit protégée pour sa valeur intrinsèque. Le Dr Paula Harrison, de l'université d'Oxford et membre de l'équipe du projet, a discuté des résultats du projet sur la façon dont est utilisé l'argument des services d'écosystème: «63 % des arguments rencontrés par notre étude d'articles concernaient les services d'écosystème. Et les liens entre ces services et la protection de la biodiversité se sont avérés principalement positifs… Les services d'écosystème ne résolvent pas tous les problèmes mais ils peuvent démontrer la valeur sociale et économique de protéger la biodiversité, et ils peuvent être efficacement combinés avec des arguments sur la valeur intrinsèque de la nature.» L'équipe a analysé ses découvertes et les a publiées dans deux notes de politique: «What kind of information on ecosystem services is relevant for decision making, and how can we incorporate it in the decision making process?» et «How have we advanced our understanding of the links between biodiversity, ecosystem functions and ecosystem services?», et dans une étude documentaire intitulée «Arguments for biodiversity». La note de politique «What works in arguing for biodiversity» a été présentée lors de la conférence, ainsi que la version bêta de l'outil BESAFE. Cet outil devrait être une application conviviale pour explorer les résultats du projet et les informations générales, afin d'améliorer l'argumentation en faveur de la biodiversité. Il est clair qu'il faut protéger davantage la biodiversité, comme le soulignait Rob Bugter: «Nous n'en faisons pas assez pour éviter la perte de biodiversité. Il faut progresser au-delà de Natura 2000 en impliquant la société et en mettant en avant les services d'écosystème et la valeur économique. Et il faut aussi convaincre les gens lors de la phase d'implémentation aux niveaux local et régional.» M. Bugter concluait en résumant certaines des recommandations essentielles découlant des travaux de BESAFE: «Nous devons favoriser les initiatives ascendantes et adapter les arguments et la sensibilisation au public visé. Les ensembles d'arguments positifs sont également efficaces, et il est important de respecter et de gérer toute la base de soutien. Enfin, les services d'écosystème et les autres arguments en faveur de la conservation ne sont pas forcément conflictuels, ils peuvent se renforcer mutuellement.» Le projet s'achève fin août, date à laquelle l'équipe lancera la version finale de l'outil BESAFE. Pour plus d'informations, veuillez consulter: BESAFE http://www.besafe-project.net/index.php?P=36

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Pays-Bas