Skip to main content
European Commission logo print header

Article Category

Actualités
Contenu archivé le 2023-03-23

Article available in the following languages:

Une plateforme modèle pour développer de nouvelles thérapies régénératives

Des chercheurs financés par l'UE ont utilisé la technologie des cellules souches pour tester et évaluer de nouvelles approches pour comprendre la maladie.

Des scientifiques ont réussi à utiliser des cellules souches afin de développer en laboratoire des canaux biliaires fonctionnels, qui pourraient un jour contribuer à empêcher les dégâts de tissus hépatiques. Les canaux biliaires sont essentiels pour permettre au foie d'éliminer les déchets; les canaux biliaires défaillants sont responsables de nombreuses transplantations de foie (30 % des adultes et 70 % des enfants). Le traitement conçu sera testé dans des essais cliniques avant d'être utilisé sur des patients. L'étude, qui a été récemment publiée dans la revue scientifique Nature Biotechnology, a été possible grâce au projet TISSUEGEN. Ce projet, qui a démarré en 2012, a tenté de développer une plateforme «in vitro» (en laboratoire) qui aidera les chercheurs à développer de nouvelles thérapies de médecine régénérative. La plateforme s'appuie sur la génération in vitro de tissus humains cultivés à partir de cellules souches pluripotentes induites (CSPi). Ces dernières peuvent être conçues directement à partir de cellules adultes et cela ouvre la porte à une offre pratiquement illimitée de différents types de cellules du patient pour régénérer les tissus et les organes tout en évitant les préoccupations éthiques associées à l'utilisation des cellules souches provenant d'embryons. Le projet TISSUEGEN s'est concentré sur les tissus hépatiques en raison de leur importance scientifique et commerciale. Pendant la première phase du projet de quatre ans, qui devrait s'achever à la fin de 2015, les partenaires ont produit une bibliothèque de CSPi d'un ensemble de donneur souffrant d'un trouble hépatique métabolique héréditaire et ont développé des paramètres clés pour la culture de CSP humaines. Ces cellules, avec les hépatocytes humains, qui constituent entre 70 et 85 % de la masse du foie, ont ensuite été intégrées à la plateforme de tissus hépatique 3D. Des bioréacteurs ont été conçus en utilisant une variété de techniques microfluidiques innovantes pour produire des systèmes compatibles avec des systèmes d'analyse généralement utilisés dans les laboratoires dans le monde entier. Un avantage clé de ces nouveaux systèmes est qu'ils permettent des thérapies régénératives à être développées et testées sur des tissus humains en laboratoire d'une manière rapide et efficace. Pour démontrer que les cellules conçues en laboratoire formaient effectivement des canaux biliaires, les chercheurs ont examiné les marqueurs caractéristiques et les fonctionnements de ces cellules. Ils les ont ensuite comparé aux échantillons de donneurs humains et ont découvert qu'ils étaient pratiquement identiques. Cela montre que les hépatocytes dérivés de CSPi produits par des donneurs malades peuvent être utilisés pour produire des modèles optimisés, dans lesquels des maladies génétiques peuvent être fidèlement recréées dans des tissus humains. L'approche développée par TISSUEGEN pourrait offrir aux chercheurs et aux professionnels de la santé l'opportunité de mieux comprendre les maladies et la façon dont les organes se développent. La plateforme permettra également de tester de nouveaux médicaments et d'évaluer les thérapies régénératives dans un format échelonnable et économique. La modélisation en 3D de tissus cancéreux est également une possibilité, entraînant ultérieurement des thérapies efficaces et ciblées.

Pays

Royaume-Uni