Des batteries au lithium, avec une plus grande densité d'énergie, pour un nouveau départ du secteur automobile
Cette innovation pourrait être intéressante pour le marché des voitures électriques, dont l'attrait est resté quelque peu limité à cause de la nécessité de recharger fréquemment leurs batteries. La nouvelle technique de batteries, découverte par le projet LISSEN financé par l'UE, résout ce problème en proposant une densité d'énergie trois fois plus importante, qui s'accompagne évidemment d'une autonomie supérieure et rend les voitures électriques plus pratiques et attrayantes. Pour le nouveau secteur européen de la voiture électrique, ceci se traduit par une compétitivité renforcée. La nouvelle batterie pourrait aussi apporter des avantages en termes d'environnement. Sur le lieu d'usage, les voitures électriques ne rejettent aucun polluant tel que CO2, NOx, NMHC (hydrocarbures non méthaniques) et particules. Si le secteur des transports adopte largement des sources d'énergie renouvelables et sans impact carbone, il pourrait aider l'UE à atteindre ses objectifs de réduction des rejets de CO2. Les voitures électriques sont aussi silencieuses et engendrent moins de bruit et de vibrations. «Le marché devrait atteindre plusieurs millions d'automobiles électriques pour 2030, et les véhicules électriques et électriques hybrides rechargeables devraient représenter 39 % des nouvelles ventes pour 2035», déclare le coordinateur du projet Riccardo Carelli, du Consorzio Sapienza Innovazione d'Italie. «Cependant, le succès de ce marché dépend de la disponibilité de batteries efficaces pour alimenter ces moteurs électriques.» En outre, des batteries rechargeables de grande autonomie seraient intéressantes pour d'autres applications, telles que des ordinateurs portables, caméras et outils sans fil. Les batteries rechargeables sont même utilisées par les sites de stockage des énergies renouvelables. Le projet LISSEN vise donc un secteur ayant un très vaste potentiel: le marché mondial des batteries rechargeables pesait 8 milliards d'euros en 2008 et devrait atteindre 28 milliards fin 2015. «La croissance annuelle devrait être régulière, de 10 à 20 %, principalement à cause des batteries Li-ion», ajoute M. Carelli. «Et le marché mondial des batteries Li-ion pour les utilitaires légers devrait passer de 1,2 milliard d'euros en 2012 à près de 22 milliards en 2020.» Le projet LISSEN, achevé fin août 2015, a couvert tous les aspects de la production des batteries depuis l'étude de nouveaux matériaux jusqu'aux tests de prototypes à grande échelle. Il a utilisé des maquettes en 3D pour représenter les propriétés matérielles. Ceci a montré que l'usage de solutions organiques modifiées et d'électrolytes ioniques liquides pouvait réduire les problèmes d'environnement associés à la dissolution des cathodes au soufre, bien que des batteries sans lithium seraient d'un usage plus sûr. La nouvelle batterie mise au point par LISSEN utilise une anode en composite silicium-carbone, et une cathode composite nano-structurée sulfure-carbone lithium. «Durant le projet, nous avons cherché à remplacer tous les composants actuels des batteries par des matériaux plus performants en termes d'énergie, de puissance, de fiabilité et de sécurité», explique M. Carelli. Des prototypes sont en cours de développement dans les centres de test de batteries et les entreprises partenaires du consortium LISSEN, et les difficultés de mise à l'échelle et les aspects de fabrication sont en cours d'étude. Pour plus d'informations, veuillez consulter: site web du projet LISSEN(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Pays
Italie