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Une nouvelle méthode de production donne un nouvel élan au marché du graphène

Si le potentiel du graphène paraît évident, sa production en masse était jusqu'à présent freinée par des méthodes de fabrication longues et coûteuses. Une nouvelle technique mise au point par les partenaires du projet CARERAMM devrait permettre de surmonter ces problèmes.

La nouvelle méthode de production a été développée par des ingénieurs de l'Université d'Exeter. Elle consiste à créer des réseaux entiers de dispositifs directement sur les substrats en cuivre utilisés pour la production commerciale de graphène, après quoi des dispositifs complets et parfaitement fonctionnels peuvent être transférés sur le substrat souhaité. Ce processus a été démontré par la production d'un capteur d'humidité à base d'oxyde de graphène, souple et totalement transparent. Non seulement les performances de ce dispositif sont largement supérieures aux capteurs du commerce, mais il est également bon marché et facile à produire à l'aide de techniques de production rouleau-à-rouleau ou au niveau de la galette. «La méthode de fabrication traditionnelle de dispositifs à base de graphène peut être longue, complexe et coûteuse. Elle implique de nombreuses étapes telles que la croissance du graphène, le transfert de film, la structuration lithographique et le dépôt par contact métallique», explique le professeur David Wright du département d'ingénierie d'Exeter. «Notre nouvelle approche est beaucoup plus simple et a de grandes chances de déboucher sur l'utilisation de dispositifs à graphène bon marché dans de nombreuses applications clés, allant des capteurs bio-médicaux et de gaz aux écrans tactiles.» L'un des principaux objectifs de l'équipe était d'augmenter l'éventail de surfaces susceptibles de recevoir les dispositifs à graphène. Le capteur d'humidité a déjà été testé une fois intégré à un film plastique, mais d'autres matériaux tels que le silicium et les textiles peuvent également être envisagés. Monica Craciun, professeur au département d'ingénierie d'Exeter et co-auteur de l'article publié dans la revue 2D Materials, est confiante dans le fait que cette avancée stimulera le marché du graphène: «L'Université d'Exeter est un des chefs de file mondiaux dans le domaine du graphène et cette nouvelle recherche n'est que l'étape la plus récente de notre mission, qui vise à mettre en marche une révolution industrielle axée sur le graphène. Des dispositifs à graphène de haute qualité et économiques sont essentiels pour pouvoir atteindre cet objectif et nos derniers travaux constituent une avancée importante qui fera prendre conscience du véritable potentiel du graphène», indique-t-elle. Ces travaux ont été menés dans la continuité du projet CARECAMM, qui est déjà parvenu cette année à créer une «mémoire non volatile à commutation résistive à la fois extrêmement performante, économique et respectueuse de l'environnement», sous la forme de films à base d'oxyde de graphène et de carbone amorphe (riche en sp3). Pour leurs besoins de big data, de grandes entreprises telles que IBM, Intel, Microsoft, Google, Facebook ou Amazon rechercheront de plus en plus à utiliser des mémoires à grande capacité (SCM) afin d'améliorer les temps d'accès à la mémoire ainsi que la bande passante. La technologie CARERAMM pourrait leur apporter une solution intéressante, grâce à sa vitesse élevée en lecture et écriture, à l'adressabilité des bits et à sa faible consommation énergétique, une fois la technologie de mémoire à base de carbone arrivée à maturité. Le projet CARERAMM, qui s'est achevé en janvier 2016, a été financé par le biais du 7e PC à hauteur de 2,6 millions d'euros. Pour plus d'informations, veuillez consulter: site Web du projet

Pays

Royaume-Uni

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