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Un capteur de smartphone pour sentir votre haleine... et détecter automatiquement la maladie

On dit souvent que passer trop de temps sur un smartphone nuit au développement cérébral, ou cause des problèmes au niveau de la nuque. Mais n'en jetez pas pour autant le vôtre à la poubelle. Un projet financé par l'UE s'est fixé pour mission de créer une application médicale pour smartphones, en développant «Sniffphone» - un module capable d'analyser l'haleine de l'utilisateur pour détecter 17 maladies.

Dernièrement, la tendance consiste à ajouter des capteurs aux smartphones, les modèles les plus nouveaux étant capables de détecter des changements en matière de température, humidité, gestes de la main ou lumière. Mais il reste une chose que ces dispositifs ne peuvent pas encore faire: analyser notre haleine. Bien que des appareils portables aient déjà été commercialisés pour détecter le taux d'alcoolémie et l'afficher sur le smartphone, la possibilité d'exploiter le potentiel offert par la technologie d'analyse de l'haleine permettra aux fabricants de smartphones et développeurs d'applications de proposer des fonctionnalités révolutionnaires. Une technologie appelée «Na-Nose» pourrait bien être le Graal tant recherché. Présenté dans une étude publiée dans ACS Nano en décembre 2016, le dispositif peut détecter les modèles chimiques des composants organiques volatiles (COV) exhalés dans l'haleine du patient. Non seulement la nouvelle étude démontre pour la première fois que les maladies spécifiques peuvent être liées à ces modèles chimiques, mais elle montre également comment Na-Nose utilise des nanoparticules d'or et des nanotubes de carbone pour diagnostiquer 17 maladies différentes dont les phases précoces de certains cancers. L'histoire de Na-Nose a commencé il y a 10 ans, lorsque l'ingénieur Hossam Haick a rejoint Technion, l'institut technologique d'Israël. C'est là qu'il a commencé à développer un outil de dépistage composé de deux éléments: un simple boîtier doté d'un tube dans lequel l'haleine exhalée est soumise à une série de capteurs; et un ordinateur relié, équipé d'un logiciel d'apprentissage machine et formé pour reconnaître les modèles à partir de ces capteurs. Les fines couches de nanoparticules d'or ou de nanotubes de carbone sont recouvertes de ligands organiques. Lorsque les COV exhalés se lient à ces ligands, la résistance électrique entre les nanoparticules ou les nanotubes change. Le signal obtenu est envoyé à un ordinateur qui se sert d'un logiciel de reconnaissance de modèle pour déterminer si le signal correspond à une maladie particulière. L'appareil a été conçu pour reconnaître plus de 23 maladies. L'équipe de Haick l'a testé sur plus de 8 000 patients pour apprendre au logiciel comment faire la distinction entre la maladie et les facteurs confondants, comme la contamination, l'âge, le genre, la maladie en cause et la géographie. L'an dernier, Haick avait déjà démontré que l'outil mis au point pourrait détecter un cancer gastrique dans le cadre d'un test en aveugle réalisé sur des patients avec une précision de 92-94 %. Mais avec cette nouvelle étude, il a réalisé d'importants progrès en utilisant Na-Nose pour détecter et distinguer 17 maladies différentes dans l'haleine de 1 404 individus de cinq pays. La prochaine étape consiste maintenant à miniaturiser suffisamment le dispositif pour pouvoir l'adapter aux smartphones d'ici août 2018, grâce à un financement au titre du projet SNIFFPHONE d'Horizon 2020. «Notre objectif est de détecter très tôt la maladie, afin d'augmenter le taux de survie», affirme Haick. Pour plus d'informations, veuillez consulter: https://www.sniffphone.eu/

Pays

Israël

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