Plan d'un système permettant de scanner des modèles 3D d'édifices historiques moyennant des 'robots' aériens
Des scientifiques de l'Université de Grenade ont mis au point un système permettant de scanner des modèles 3D d'édifices historiques moyennant des Véhicules aériens sans pilote (UAV en anglais), des aéronefs capables de se déplacer sans équipage ni pilote. Ce projet unifie pour la première fois trois technologies déjà employées actuellement : les dispositifs UAVs, les techniques de reconstruction 3D à partir de photographies et la représentation virtuelle de modèles afin de fournir une reconstruction fiable de modèles architectoniques à un coût peu élevé. L'objectif de ce projet est, d'après ses auteurs, d'obtenir un modèle 3D de la façade d'un édifice historique (par exemple, une cathédrale) automatiquement, avec un minimum d'intervention humaine et un coût inférieur aux alternatives disponibles actuellement (les scanners 3D). À cette date, les Véhicules aériens sans pilote ont été appliqués dans de nombreux domaines de recherche, dû à leur capacité de se déplacer rapidement dans n'importe quel type de terrain irrégulier, d'esquiver de grands obstacles et de fournir de l'information à partir de multiples senseurs, permettant ainsi de varier dynamiquement la position et la distance de prise de données. Sans échafaudage ni grues Bien que l'autonomie de ces dispositifs soit limitée, ils peuvent descendre des hauteurs afin qu'un opérateur en change leur batterie (une opération qui ne dure que quelques secondes), permettant aux UAV de repartir instantanément et de façon automatique. Il est ainsi possible de scanner en un temps record tout en éliminant le besoin d'utiliser des éléments auxiliaires comme des échafaudages ou des grues. Les technologies de digitalisation 3D permettent, de leur part, à partir de différentes sources d'information (senseurs à distance, caméras stéréoscopiques, multiples images géo-positionnées prisent sous différents angles, etc.), de reconstruire des modèles 3D de n'importe quel objet réel avec une grande précision, les techniques de réalité virtuelle permettant actuellement de représenter des modèles tridimensionnels de haute qualité (similaire à ce que nous voyons au cinéma avec les films 3D). Les applications immédiates sont évidentes, vu qu'il est possible d'avoir un dispositif autonome qui, en quelques minutes, peut obtenir des façades scannées avec une précision majeure que celle d'un excellent scanner 3D, étant donné que le dispositif pourrait s'approcher à quelques centimètres de l'édifice pour capturer jusqu'aux moindres détails sans utiliser des éléments auxiliaires comme des échafaudages ou des grues. Ce projet se centre dans la digitalisation de façades et se propose de démontrer l'applicabilité de cette technologie à la digitalisation de tout volume architectural : édifices, bâtiments, travaux publics et monuments. Tous ces éléments ont en commun le fait que la plus grande partie de la digitalisation se réalise moyennant des paramètres verticaux, et dans des zones spatialement situées. Financement du CEI BioTic Ont participé à ce projet différents groupes de recherche de l'Université de Grenade : le Groupe de Modèles de Décision et d'Optimisation (MODO) et le Groupe de Recherche en Informatique Graphique (GIIU) ; le laboratoire de Réalité virtuelle de l'Université de Grenade, ainsi que le personnel de l'Université de Malaga et que les entreprises Intelligenia Dynamics et Virtum Graphics, deux spin-off de l'Université de Grenade, adjointes au Campus d'Excellence Internationale (CEI) Bio Tic, raison pour laquelle le CEI financera ce projet de recherche. De plus, va collaborer à ce projet le Patronat de l'Alhambra et du Generalife, ainsi que CETURSA Sierra Nevada S.A. une entreprise à laquelle participe majoritairement le Ministère du Tourisme, du Commerce et des Sports de la Junte andalouse. Contact: Germán Arroyo Moreno. Département de Langages et de Systèmes Informatiques de l'Université de Grenade. Courriel : arroyo@ugr.es. Tél. : 958 24 31 80