V-MUST.NET: les musées du futur
Il s'est écoulé 2000 ans depuis la mort d'Auguste, le premier empereur romain. Rome célèbre cette date avec «Keys to Rome», une nouvelle exposition sur l'empire qui débute à Rome et dans trois autres villes le 23 septembre, jour de naissance de l'empereur Auguste. De fait, il ne s'agit pas d'une exposition de plus sur la ville et son passé. Elle constitue surtout l'occasion de présenter de nouvelles techniques de musée virtuel, mises au point par un réseau européen de recherche constitué d'archéologues, d'historiens de l'art, d'architectes, d'informaticiens et d'experts en communication. Le but est de montrer comment ces techniques pourront être utilisées pour impliquer les visiteurs. UNE EXPOSITION DANS QUATRE VILLES EN MÊME TEMPS: UNE GRANDE PREMIÈRE Les membres de V-MUST.NET(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) (Virtual Museum Transnational Network) organisent l'exposition Keys to Rome(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) simultanément dans quatre villes qui représentent de hauts lieux de l'Empire romain: Alexandrie (en Égypte, à la Bibliotheca Alexandrina(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) , la nouvelle bibliothèque d'Alexandrie), Amsterdam (musée Allard Pierson)(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) , Sarajevo (à la mairie) et bien sûr Rome (au musée des forums impériaux). «Le fait d'organiser l'exposition simultanément dans quatre villes n'a pas été une mince affaire, c'était même plutôt risqué. Cela n'avait jamais été tenté auparavant», commentait Sofia Pescarin(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) , coordinatrice de V-MUST.NET. Des collections romaines des 4 musées seront exposées jusqu'en mai 2015, et partagées par un ensemble de nouvelles applications et de techniques «immersives» développées par les partenaires(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) de V-MUST.NET. Les objets présentés dans les quatre villes sont accessibles selon un itinéraire numérique qui fait appel à des simulations par ordinateur, des installations d'interaction naturelle, des documents multimédias et des applications mobiles. Le voyage commence après la chute de l'Empire romain (au VIe siècle) et suit deux conteurs, un vieux marchand et son neveu. Les visiteurs sont amenés à découvrir les secrets de leur famille à travers les objets détenus par leurs ancêtres et en s'aidant des «clés pour Rome» afin d'exposer les récits cachés de ces objets. «L'aventure numérique commence à cet endroit», explique Mme Pescarin. «Le visiteur 'voyage dans le temps' pour trouver les objets dans le musée, à l'aide de Matrix, une application mobile qui relie les objets des quatre musées en une sorte de chasse au trésor.» SE PROMENER DANS ROME IL Y A 2000 ANS Les visiteurs de chaque musée pourront télécharger gratuitement sur leur smartphone l'application Matrix, développée par le Fraunhofer Institute(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) de Darmstadt en Allemagne, et choisir un personnage pour les guider, trouver des objets et accéder aux quatre collections. L'application sera disponible sur le site web de Keys to Rome. Au musée Allard Pierson d'Amsterdam, les visiteurs pourront utiliser un système RFID (identification par fréquences radio) pour personnaliser les informations consultées. À Rome, ils auront l'impression de se promener dans la ville, aujourd'hui et il y a 2000 ans, grâce à une carte dessinée sur le sol de la grande salle du musée. Ils pourront utiliser l'application Virtex pour explorer une représentation en 3D du célèbre Autel de la paix, grâce à des capteurs qui détecteront la position de leur main. Nisar est une autre application de réalité augmentée, réalisée par l'institut français INRIA, qui permet aux visiteurs de découvrir plus de détails sur un objet en le pointant du doigt. Enfin, ils pourront explorer des reconstitutions 3D grâce à Admotum, un jeu utilisant la Kinect et qui fait aussi la liaison avec Holobox, un manipulateur d'hologrammes d'objets. Ces deux dernières applications ont été développées par le conseil italien de la recherche (CNR ITABC)(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) . Le projet V-MUST.NET compte 18 partenaires ainsi que 120 membres associés, certains hors d'Europe. Il a aussi mis en place un Centre de compétences pour commercialiser les techniques après la fin du projet. V-MUST.NET est un réseau européen d'excellence dans le domaine des musées virtuels. Le projet a reçu 4,45 millions d'euros du 7ème programme-cadre de la Commission européenne. Il a débuté le 1e février 2011 et s'achèvera le 31 janvier 2015. Lien au projet sur CORDIS(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) Lien au site web du projet(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre)