Les promesses ne suffisent pas pour résoudre le problème de l'ESB, selon la présidente du Parlement
Nicole Fontaine, présidente du Parlement européen, a manifesté sa déception quant aux conclusions du Conseil Agriculture sur l'ESB (encéphalopathie spongiforme bovine). Le débat qui a eu lieu lors de la réunion du Conseil portait sur le thème litigieux du dépistage de l'ESB. Les ministres ont rejeté le programme de dépistage en masse et ont opté plutôt pour le dépistage systématique de tous les animaux à risque de plus de 30 mois. Or le Parlement espérait que le dépistage obligatoire de l'ESB chez tous les bovins, ovins et caprins destinés à l'abattage, à commencer par tous les animaux de plus de 18 mois, serait introduit rapidement. Mme Fontaine a principalement contesté la réaction du Conseil qui n'a pas répondu positivement à la requête du Parlement visant une interdiction immédiate des farines animales. Le Conseil a invité la Commission à lui soumettre un nouveau rapport sur la question en vue de sa prochaine réunion. Nicole Fontaine s'est déclarée très déçue et très inquiète par les conclusions du Conseil. "Ces conclusions ne vont ni rassurer les consommateurs, ni fournir des réponses conséquentes aux problèmes auxquels est confronté le secteur de la viande bovine", a-t-elle déclaré. "Alors que tout prouve que les Etats membres sont en retard dans l'application de la législation européenne en matière de lutte contre l'ESB, ce n'est pas en leur rappelant qu'ils doivent garantir la stricte application des mesures existantes que l'on va écarter le danger (...). Une simple multiplication des tests et une série de promesses ne suffiront pas à rassurer les consommateurs et à rendre crédibles les efforts consentis par la profession."