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Les avancées de la génétique suscitent des réserves

L'annonce faite à Newmarket, UK, le 17 mai, selon laquelle les premiers "poulains-éprouvette" européens pourraient mener à la production de chevaux génétiquement modifiés a suscité de nouvelles réserves face aux tests génétiques et à l'exactitude du génome humain. Les deux p...

L'annonce faite à Newmarket, UK, le 17 mai, selon laquelle les premiers "poulains-éprouvette" européens pourraient mener à la production de chevaux génétiquement modifiés a suscité de nouvelles réserves face aux tests génétiques et à l'exactitude du génome humain. Les deux poulains, Quickzee et Eazee, font partie d'un programme de recherche développé à Newmarket dans le but de concevoir des chevaux présentant de meilleures aptitudes au dressage, aux concours et au jumping. Le professeur Twink Allen, de l'unité travaillant sur la reproduction des chevaux, qui a mis au point la technique, ne voit pas pourquoi on ne pourrait pas intervenir sur les bons gènes pour améliorer les performances de ces chevaux d'élevage lors de telles manifestations. Le même jour, toutefois, un médecin de la société européenne de génétique humaine jetait le doute sur l'utilisation future des tests génétiques dans le domaine des maladies héréditaires, estimant qu'ils étaient susceptibles de causer plus de mal que de bien. Pour le Dr. Ségolène Aymé, intervenant à l'occasion du 10e congrès international sur la génétique humaine qui s'est déroulé à Vienne, Autriche, il convient d'éviter les tests génétiques à grande échelle et de n'autoriser les tests génétiques que lorsque les bénéfices en sont évidents et avec l'accord de la personne. Et d'ajouter que les résultats positifs des tests génétiques pour des maladies ne pouvant être traitées pourraient provoquer des situations de détresse. Le Dr Aymé a été rejoint sur ce point par Marcus Pembrey, de l'institut de la santé de l'enfant, University College London, pour qui les tests génétiques pourraient également ne pas se révéler rentables en l'absence de recherches adéquates pour cibler les éventuels bénéficiaires de ces tests. "La prise de médicament non justifiée par une personne en parfaite santé pour, disons, une tension élevée, serait une perte de temps et d'argent et pourrait déclencher des effets secondaires ou de l'anxiété. Il en va de même pour les tests génétiques", déclare-t-il. Les tests génétiques sont déjà disponibles pour des maladies telles que le cancer du sein et les gènes de la mucoviscidose. Et la réussite du mappage du génome humain permettra de nouvelles avancées dans le domaine des gènes déclencheurs de maladies. Mais les scientifiques américains se demandent si les résultats de l'un des principaux projets de décodage du génome, le génome de la drosophile décodé par la société US Celera, était entièrement correct. Les scientifiques de l'université de Stanford en Californie estiment que des erreurs nombreuses et substantielles dans le génome de la drosophile pourraient signifier que le décodage du génome humain, réalisé par la même société, contiendrait lui aussi des inexactitudes. Selon les scientifiques de Stanford, plus de 50 pour cent des séquences préalablement connues des gènes de la drosophile ne correspondent pas aux informations contenues dans le génome établi par Celera. De plus, la vitesse de décodage peut être à l'origine des inexactitudes, les résultats ayant peut-être été publiés avant d'être vérifiés.