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Des études révèlent que la pollution de l'air intérieur représente un risque sanitaire important pour les citoyens européens

Les résultats de deux études menées par le Centre commun de recherche (CCR) ont révélé un risque sanitaire lié à la pollution de l'air intérieur supérieur à ce que l'on soupçonnait jusque-là. Les projets EXPOLIS et Macbeth ont porté sur l'analyse des résultats d'une campagne ...

Les résultats de deux études menées par le Centre commun de recherche (CCR) ont révélé un risque sanitaire lié à la pollution de l'air intérieur supérieur à ce que l'on soupçonnait jusque-là. Les projets EXPOLIS et Macbeth ont porté sur l'analyse des résultats d'une campagne de mesure réalisée récemment dans un certain nombre de villes européennes: celle-ci consistait à comparer les concentrations de polluants de l'air dangereux présents dans les bâtiments à celles de composants polluants relevés en extérieur. Les résultats font état de niveaux très élevés de polluants tels que la fumée du tabac, l'amiante et le radon dans les habitations, et, dans le cas du benzène, il semblerait que l'exposition globale représente le double des niveaux de pollution urbaine. Les études semblent indiquer que les baisses récentes des taux d'aération destinées à limiter la consommation d'énergie, ainsi que l'utilisation extensive de nouveaux matériaux de construction, engendrent le rejet, dans les environnements fermés, de nouvelles substances chimiques aux propriétés toxiques inconnues. Selon ces études, ces polluants et d'autres substances relevés dans les habitations ne sont pas seulement responsables de maladies allergiques telles que l'asthme, mais il est probable qu'ils contribuent considérablement à la hausse des cas de cancer parmi la population. Commentant les résultats, Philippe Busquin, Commissaire européen en charge de la Recherche, a noté que si une majeure partie du public est consciente des dangers que peut représenter pour la santé la pollution de l'air extérieur, une grande partie ignore la menace posée par la pollution de l'air intérieur. "La circulation et le smog sont bien évidemment des sources majeures de pollution dont nous sommes en train d'étudier et d'analyser l'impact sur la santé humaine. Mais, malheureusement, la fumée et les substances chimiques nous suivent parfois même derrière les portes de notre habitat, au bureau, dans les restaurants ou les bars. Dans certaines conditions, nous pouvons même être en danger en étant assis sur notre canapé à la maison, et pas seulement en circulant à bicyclette en centre-ville aux heures de pointe", a déclaré le Commissaire. Les Européens passant jusqu'à 90 pour cent de leur temps dans des locaux fermés, les résultats sont préoccupants. "Nous sommes donc en train de revoir nos capacités de suivi et de réaction à la pollution intérieure, et nous encourageons les décideurs politiques et les pouvoirs publics de toute l'Europe à se pencher sur ces questions et à mettre au point une stratégie cohérente et efficace pour résoudre le problème", a commenté M. Busquin. L'un des principaux éléments du dispositif de suivi de la pollution intérieure en Europe est la chambre climatique INDOORTRON du CCR à Ispra, où la Commission élabore actuellement des méthodes analytiques sophistiquées pour évaluer la pollution de l'air intérieur. La chambre repose sur un environnement hautement contrôlé dans lequel la composition de l'air peut être mesurée et ajustée avec précision, sans être influencée par l'atmosphère ambiante. Ce dispositif permet aux chercheurs d'étudier les scénarios de pollution intérieure tels que ceux provoqués par la peinture et l'utilisation d'autres produits de consommation susceptibles d'avoir un impact sur la santé des citoyens européens. Des essais ont également été réalisés dans la chambre pour étudier la fumée environnementale du tabac et l'impact que différents taux d'aération d'un environnement clos peuvent avoir sur les niveaux de composants du tabac présents dans l'air. Les résultats préliminaires de ces essais indiquent que l'aération ne contribue pas à dissiper la présence de composants du tabac, ce qui suggère qu'une augmentation de la ventilation dans les bâtiments et les habitations n'améliorera en rien la qualité de l'air intérieur. Dans le but de fournir des données plus claires et plus fiables et d'harmoniser les initiatives prises dans le secteur de la pollution de l'air intérieur, le CCR met en place un nouveau réseau destiné aux scientifiques européens actifs dans ce domaine. Ce réseau, baptisé INDEX, devrait contribuer à l'identification de priorités et à l'évaluation des exigences en matière de stratégie communautaire et de plan d'action.

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