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Aucun lien entre le téléphone portable et le cancer, selon une étude danoise

Il ressort des premiers résultats de l'étude la plus fiable entreprise jusqu'à ce jour sur un éventuel lien entre le téléphone portable et le cancer que les personnes qui se servent d'un téléphone portable depuis 10 ans ne courent pas plus de risques que les nouveaux utilisate...

Il ressort des premiers résultats de l'étude la plus fiable entreprise jusqu'à ce jour sur un éventuel lien entre le téléphone portable et le cancer que les personnes qui se servent d'un téléphone portable depuis 10 ans ne courent pas plus de risques que les nouveaux utilisateurs de développer un cancer. Menée au Danemark et publiée récemment, cette étude s'inscrit dans le cadre de l'étude INTERPHONE, coordonnée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Ayant impliqué près de 8 000 personnes atteintes du cancer et 10 000 sujets surveillés dans 13 pays en Europe et dans le reste du monde, cette étude est la plus vaste dans son genre. Le projet INTERPHONE a pour objectif de conclure définitivement si un téléphone portable standard peut engendrer le développement de tumeurs cancéreuses dans le cerveau. Si on estime que cette étude fait à ce point autorité, c'est parce qu'elle s'efforce d'impliquer toute personne développant certaines tumeurs cibles, notamment le neurinome de l'acoustique dans le cas de l'étude danoise, et évalue ensuite l'usage de leur téléphone portable afin d'identifier éventuellement un lien. Cette étude prévoit principalement des entretiens avec les patients, mais puise également dans les informations détenues par les opérateurs de téléphonie mobile et prend en compte les informations techniques sur les caractéristiques du réseau et du téléphone utilisé par chaque individu. Les études sont principalement axées sur des personnes atteintes du cancer relativement jeunes (entre 30 et 59 ans) dans la mesure où ce sont ces personnes qui ont fait le plus grand usage du téléphone portable au cours des dix dernières années. Cette méthodologie une fois appliquée, l'équipe de chercheurs danois a conclu: " L'usage d'un téléphone portable pendant une durée de 10 ans ou plus n'accroît pas le risque de neurinome de l'acoustique par rapport aux nouveaux utilisateurs. Par ailleurs, les tumeurs n'ont pas fait leur apparition plus fréquemment du côté de la tête où le téléphone était habituellement utilisé. " Les résultats de cette étude prospective nationale basée sur la population, qui a impliqué un grand nombre d'utilisateurs de longue date de téléphones portables, ne soutiennent aucun lien entre l'usage du téléphone portable et le risque de neurinome de l'acoustique ", ont-ils ajouté. De nouveaux résultats en provenance d'autres pays participant à l'étude INTERPHONE devraient être publiés en 2004, les premières conclusions globales étant attendues pour la fin de l'année. Cela dit, il faudra encore du temps avant que les chercheurs puissent affirmer une fois pour toutes que les téléphones portables ne comportent aucun risque à long terme pour la santé, étant donné que trop peu de personnes ont fait un usage suffisamment long de leur téléphone portable pour que l'on puisse étayer une telle conclusion.

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