L'Europe peut prendre la tête de la recherche mondiale sur les cellules souches, selon M. Radda
L'Europe peut devancer le reste du monde dans le domaine de la recherche sur les cellules souches, compte tenu des restrictions de financement actuellement imposées aux États-Unis, estime le professeur Sir George Radda, ancien directeur général du Conseil britannique de recherche médicale. Sir George s'est exprimé en ces mots lors de la réunion organisée par l'organisme de recherche britannique à Bruxelles le 20 octobre dernier qui visait à présenter les expériences de la Grande-Bretagne dans le domaine de la science des cellules souches et de sa réglementation. Il a ajouté que la Grande-Bretagne n'est pas le seul pays à posséder des connaissances dans ce domaine mais que c'est également le cas d'autres pays d'Europe, de la Scandinavie à la République tchèque. "L'Europe pourrait réellement devenir le numéro un mondial dans ce secteur, compte tenu des restrictions actuellement imposées aux États-Unis, et il importe que le Parlement européen, en particulier, en prenne conscience", a déclaré Sir George, en référence à certaines objections d'ordre éthique formulées par des députés européens face à ce type de recherche. Il a ajouté qu'il était important pour les chercheurs actifs dans le secteur des cellules souches de bien mesurer le potentiel de leur recherche: "Nous avons besoin de politiques de communication qui stipulent clairement que les thérapies sont encore loin de voir le jour et qu'il est contre-productif de mettre trop en avant cette technologie. Nous devons éviter de répéter les erreurs commises avec la thérapie génique, où le battage médiatique a été énorme." Sir George, qui a été étroitement impliqué dans la mise en place de la première banque de cellules souches en Grande-Bretagne, a révélé qu'il espère enfin que des dizaines de milliers de lignées de cellules souches seront déposées dans cette banque. "L'idéal serait de disposer de suffisamment de lignées pour pouvoir faire correspondre le profil immunologique de la population, plutôt que de devoir prélever les cellules de chaque individu, ce qui représente de toute évidence une opération onéreuse. On estime que 5 000 à 10 000 lignées suffiraient à faire correspondre le profil immunologique de 80 pour cent de la population.'
Pays
Royaume-Uni