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Un renforcement de la recherche pharmaceutique et de l'innovation s'impose, selon l'OMS

L'UE doit jouer un rôle de premier plan en matière de santé publique et chercher à combler les "lacunes pharmaceutiques" qui existent aujourd'hui, selon un nouveau rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui dresse une liste des maladies que l'industrie pharmaceu...

L'UE doit jouer un rôle de premier plan en matière de santé publique et chercher à combler les "lacunes pharmaceutiques" qui existent aujourd'hui, selon un nouveau rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui dresse une liste des maladies que l'industrie pharmaceutique doit étudier de toute urgence. Le rapport, intitulé "Priority Medicines for Europe and the World" (Médicaments prioritaires pour l'Europe et le monde), a été commandé par la présidence néerlandaise de l'UE et a fait l'objet d'un débat lors d'une conférence de haut niveau organisée à La Haye, le 18 novembre dernier. Le rapport recense les "lacunes pharmaceutiques", les maladies pour lesquelles des traitements efficaces font défaut et dont la recherche devrait faire une priorité. L'OMS répertorie 17 maladies nécessitant une attention urgente, notamment la pandémie de grippe, les maladies cardiovasculaires, la dépression, le VIH/SIDA chez l'enfant, la maladie d'Alzheimer, le diabète, le cancer et les maladies infectieuses tropicales telles que le paludisme. Le rapport dresse également une liste prioritaire des médicaments à mettre au point afin de faire face aux besoins sanitaires mondiaux les plus pressants. "C'est actuellement la loi du marché qui sert de moteur à la recherche et développement pharmaceutiques, le principal mécanisme de financement étant le brevetage et la protection des prix", peut-on lire dans le rapport. "Résultat: les besoins sanitaires ne sont pas tous satisfaits." "On cherche peu à déterminer la "valeur de l'argent" investi dans l'innovation pharmaceutique", ajoute le rapport, avec pour conséquence un manque de médicaments dans des domaines clés qui pourraient véritablement changer la vie des patients et permettre d'épargner des sommes colossales en frais médicaux. La mise au point d'un vaccin contre la grippe est l'une des priorités de l'OMS, qui recommande l'adoption de politiques visant à encourager la production de médicaments pour traiter une maladie qui, selon elle, a été négligée. L'UE a alloué moins de quatre millions d'euros à la recherche sur un vaccin contre la grippe, selon le rapport. Les États-Unis ont pour leur part dépensé entre 50 millions de dollars (38,3 millions d'euros) et 100 millions de dollars (76,6 millions d'euros), mais ces montants restent "modestes comparés aux investissements consentis pour le développement de vaccins contre d'autres maladies", ajoute le rapport. L'organisation formule une série de recommandations spécifiques, et lance notamment un appel à une utilisation accrue des médicaments en associations fixes - plusieurs principes actifs dans un seul comprimé - en particulier pour la prévention des maladies cardiovasculaires. Une autre proposition a trait au développement de nouvelles approches pour le traitement d'infections bactériennes, les antibiotiques étant de moins en moins efficaces. Le rapport souligne également l'évolution des maladies due au vieillissement de la population et signale que les maladies chroniques courantes en Europe, telles que les maladies cardiovasculaires, les troubles liés au tabagisme et le diabète, se répandent à présent dans les pays en développement. Au terme de la présentation de son rapport lors de la conférence de la présidence néerlandaise, l'OMS adressera ses recommandations aux décideurs politiques (Commission, États membres), à la Banque européenne d'investissement (BEI), à l'industrie et à toutes les autres parties prenantes. Le ministère néerlandais a également ajouté que d'autres sujets avaient également été abordés lors de la conférence, notamment la sélection des domaines prioritaires, les groupes de populations, les mécanismes de communication, les types de recherche, la plate-forme technologique, le septième programme-cadre (7e PCRD) et l'implication des petites et moyennes entreprises (PME). "Notre objectif est de créer les conditions nécessaires au bon fonctionnement de l'agenda de la recherche et du développement (R&D) pour la recherche et le développement de médicaments, de vaccins et de substances biologiques qui répondent aux besoins réels des citoyens européens", a expliqué le ministère. "Nous souhaitons promouvoir une recherche qui soit davantage axée sur les besoins en matière de santé publique que sur les seules considérations commerciales. Pour ce faire, la recherche doit devenir une priorité. En incitant à l'innovation dans le secteur de la santé publique, nous souhaitons doper la compétitivité de l'industrie européenne." "L'agenda de la recherche peut servir de base au septième programme-cadre, auquel il devrait être fermement intégré", a conclu le ministère

Pays

Pays-Bas

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