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Calculating and Operationalising the Multiple Benefits of Energy Efficiency Improvements in Europe

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Une base de données accessible au public met en évidence les impacts multiples de l’efficacité énergétique

Le projet COMBI est récemment arrivé au terme de trois années de recherche sur les impacts multiples de l’efficacité énergétique. Les conclusions du consortium s’ajoutent à la liste, déjà longue, des avantages d’une transition vers une Union européenne plus économe en énergie.

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Le changement climatique, la crise économique, la catastrophe de Fukushima et la forte dépendance de l’UE vis-à-vis de fournisseurs externes, par exemple pour le pétrole et le gaz, ne sont que certains des éléments ayant fait passer l’efficacité énergétique du statut de noble idéal à celui d’indéniable évidence. Mais même si l’engagement de l’UE en matière d’efficacité énergétique semble inébranlable, il faut malheureusement constater que son potentiel reste encore largement sous-estimé. En matière d’efficacité énergétique, les premiers avantages qui nous viennent à l’esprit concernent souvent la réduction des émissions de CO2 et des coûts de production. Mais il y a beaucoup plus que cela: emplois; santé; PIB; importations d’énergie; prix du carbone; compétitivité; pollution de l’air et coûts des systèmes énergétiques sont tous susceptibles d’être affectés par des modifications de l’efficacité énergétique. Et si la Commission européenne a récemment commencé à prendre en compte certains de ces effets, qu’on appelle impacts multiples (MI), dans ses analyses d’impact, beaucoup d’entre eux sont encore négligés, notamment au niveau national. «Il s’avère que les MI donnent une vision plus complexe du problème. Au lieu de se contenter de s’intéresser à l’efficacité énergétique et à une poignée d’impacts majeurs, il vous faut soudain faire le lien entre de nombreux secteurs/domaines politiques qui s’étendent souvent au-delà du rayon d’action, de l’intérêt et des compétences des décideurs politiques, des médias ou des scientifiques concernés», déplore le Dr Stefan Thomas, directeur de la division dédiée à la politique en matière d’énergie, de transport et de climat au sein de l’institut Wuppertal. L’absence actuelle d’un ensemble d’indicateurs et de méthodes standard pour estimer les économies d’énergie, ainsi que le manque de méthodes et de données sur les MI, ne font que compliquer les choses. Pour résoudre ce problème, le Dr Thomas et ses partenaires au sein du projet COMBI ont réuni une équipe d’experts dans tous les domaines concernés. Ils ont rassemblé des données sur 21 actions d’amélioration de l’efficacité énergétique dans les 28 états membres de l’UE et élaboré deux scénarios pour 2030 – les scénarios de référence et d’efficacité COMBI. «À partir de là, nous avons quantifié les économies d’énergie et les investissements nécessaires dans chaque scénario, pour chaque action et chaque état membre. Des experts ont ensuite modélisé les impacts dans leurs domaines de compétence respectifs. Il s’agissait à la fois d’indicateurs physiques et de monétisation, quand cela était possible. Nous avons finalement rassemblé tous les résultats dans une base de données commune, éliminant ainsi tout chevauchement, et développé un outil en ligne donnant accès à l’ensemble des différents impacts sous forme de graphiques et de chiffres. Il s’agit d’une véritable innovation qui serait également très utile pour les évaluations d’impact COM officielles», explique le Dr Thomas. Un des résultats frappants du projet réside dans la façon dont les MI augmentent les avantages économiques de l’efficacité énergétique pour la société, d’environ un tiers en moyenne. «Bien entendu, les effets varient selon les pays, les secteurs ou les actions individuelles. L’impact sur la santé d’un transfert modal du transport routier vers le transport ferroviaire, par exemple en termes de pollution atmosphérique, dépendra du degré de transfert modal ayant déjà eu lieu, et de nombreux effets ne sont pas linéaires. Cela dit, les résultats absolus au niveau des MI se rapprochent de ce que serait l’impact équivalent si on avait atteint le nouvel objectif d’efficacité énergétique de 32,5 % pour 2030, défini dans la directive révisée sur l’efficacité énergétique», souligne le Dr Thomas. Les réactions des parties prenantes ont été jusqu’à présent très positives. Plusieurs personnes de la DG ENERGY ont exprimé leur intérêt pour les résultats du projet, alors que des chercheurs et des organisations les ont déjà repris pour communiquer et argumenter en faveur de l’efficacité énergétique. Les résultats de COMBI seront même présentés à la commission d’experts allemands sur les plans de sortie du charbon. «À court terme, nous continuerons à diffuser les résultats du projet. Nous n’avons pas été en mesure d’identifier un appel approprié dans le programme européen Horizon 2020 de 2018 pour postuler à un projet de suivi, mais nous resterons à l’affût d’autres opportunités aux niveaux européen et national», conclut le Dr Thomas.

Mots‑clés

COMBI, efficacité énergétique, impacts multiples, évaluation, outil

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