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Le Royaume-Uni implante des universités en Chine pour attirer les meilleurs cerveaux chinois

Reconnaissant, d'une part, l'intensification de la concurrence mondiale dont fait l'objet la démarche consistant à attirer les meilleurs cerveaux et, d'autre part, l'émergence de la Chine en tant qu'acteur dominant du secteur scientifique et technologique, les responsables des...

Reconnaissant, d'une part, l'intensification de la concurrence mondiale dont fait l'objet la démarche consistant à attirer les meilleurs cerveaux et, d'autre part, l'émergence de la Chine en tant qu'acteur dominant du secteur scientifique et technologique, les responsables des universités européennes ont beaucoup réfléchi à un moyen de charmer les meilleurs étudiants et chercheurs. Depuis des années, les étudiants chinois viennent en Europe pour étudier, mais il semblerait, d'après de nombreux intéressés, que ce flux unidirectionnel ne puisse pas durer à tout jamais, et que les universités européennes doivent être plus proactives pour rester sur le marché. Les accords bilatéraux et les programmes d'échange ont proliféré, mais aujourd'hui, deux universités britanniques vont un peu plus loin en implantant de nouveaux établissements en Chine. L'université de Nottingham a été la première à faire part de son projet et à ouvrir un bâtiment universitaire - le campus Ningbo de l'université de Nottingham. L'ouverture du campus a été une "journée historique, non seulement pour l'université de Nottingham et sa stratégie d'internationalisation, mais pour l'ensemble de l'enseignement supérieur britannique", a déclaré à la BBC le Dr Christine Humfrey, directrice du bureau international de l'université. Le nouveau campus peut accueillir 4.000 étudiants. Depuis septembre 2004, des étudiants y suivent déjà un programme enseigné entièrement en anglais et conduisant à l'obtention d'une licence. L'objectif consiste à permettre aux étudiants chinois d'obtenir un diplôme du même niveau et de la même valeur que ceux qui sont octroyés sur le campus britannique, mais pour un coût très inférieur. L'université compte attirer des étudiants d'autres pays afin de créer un campus réellement international. Si Nottingham a été la première université à s'établir en Chine, l'université de Liverpool compte aller encore un peu plus loin: son recteur, Drummond Bone, a ainsi annoncé que l'université s'apprête elle aussi à implanter une université en Chine, mais qu'il s'agira d'une entité chinoise distincte et pas seulement du campus chinois d'un établissement britannique. La nouvelle université ouvrira ses portes en septembre 2006. Provisoirement baptisée université Liverpool/Xi'an Jiaotong, elle sera gérée conjointement avec l'université Xi'an Jiaotong - l'un des meilleurs établissements chinois en termes d'enseignement et de recherche. Les universitaires viendront du monde entier, dont un tiers de Liverpool, un tiers de Xi'an Jiaotong, tandis que le dernier tiers sera recruté à l'échelle internationale. Selon le Professeur Bone: "Il s'agit là d'un nouveau modèle d'établissement d'enseignement supérieur britannique en Chine - une initiative reposant sur une réelle coopération, qui ne constitue pas seulement une antenne d'une université britannique, mais une nouvelle université préparant à ses propres diplômes, et bénéficiant d'une participation britannique de pointe en matière de développement des programmes et d'assurance qualité."

Pays

Chine, Royaume-Uni

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