Les programmes de développement doivent tenir compte du changement climatique, déclare un ministre danois
Reconnaissant que le changement climatique sape les efforts consentis en faveur du développement durable, Mme Ulla Tørnaes, ministre danoise de la coopération au développement, estime que le changement climatique devrait être inclus en tant qu'élément clé dans les programmes de développement. Le Danemark a déjà lancé son propre «programme d'action pour le climat et le développement» qui vise à «mettre à l'épreuve du climat» ses projets de développement. «Tous les pays sont exposés au changement climatique, mais les plus vulnérables sont les pays et les populations les plus pauvres. Dans la plupart des pays en développement, les ressources naturelles - terre, eau et forêts - sont essentielles à la subsistance des habitants. Enlisées dans la pauvreté, les populations de beaucoup de ces pays ne disposent pas des ressources nécessaires pour affronter les défis posés par le changement climatique», a déclaré Mme Tørnaes le 25 septembre. De plus, les variations du climat pèsent lourdement sur les objectifs de développement, tels que la réduction de la pauvreté, la production d'aliments et la distribution d'eau, les infrastructures, l'énergie et la santé. Le programme d'action danois, qui a été mis en oeuvre par le centre Risø du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), implique des partenaires du Mozambique, de Tanzanie et du Viêt Nam, trois pays où des études pilotes ont été effectuées. Au Mozambique, une mission d'évaluation a constaté un manque de coordination entre les agences impliquées dans la recherche et les activités relatives au changement climatique, d'où l'insuffisance des informations à la disposition des responsables sur la manière dont le changement climatique affecte les différentes parties du pays. La mission a également découvert que très peu d'études incluent les aspects économiques ou sociaux du changement climatique. Dans les trois pays, les chercheurs danois ont mis en lumière la nécessité d'augmenter la sensibilisation au problème et de renforcer les capacités en impliquant un large éventail d'acteurs et d'experts nationaux et en encourageant la collaboration entre experts nationaux et internationaux. En matière de prévision du climat, des informations nationales plus détaillées et plus précises sur les impacts du changement climatique sur chaque région sont également nécessaires. Les résultats ont été présentés aux agences gouvernementales, aux experts et autres parties prenantes du Mozambique, de Tanzanie et du Viêt Nam, et chaque pays s'est montré très intéressé par une coopération avec le Danemark pour remédier aux faiblesses constatées. Mme Tørnaes a conclu son exposé en soulignant que la question du changement climatique ne peut attendre. «Le problème ne se situe pas dans un avenir lointain. Il se pose dès maintenant, et les pays en développement sont en première ligne. Faute d'action, ils sont les premiers à en payer le prix en termes de souffrance humaine et de coûts économiques. Par conséquent, il est dans notre intérêt d'agir tout de suite», a-t-elle déclaré.
Pays
Danemark