EUREKA appelle au renforcement du rôle du secteur économique au sein de l'EER
EUREKA a répondu à la communication de la Commission européenne sur le soutien au projet d'Espace européen de la recherche (EER) par un appel au renforcement du rôle du secteur économique au sein de l'EER. EUREKA est une initiative intergouvernementale en faveur de la coopération dans la recherche industrielle. L'organisation vient compléter les programmes-cadres de recherche de l'UE et est considérée par ses membres comme un instrument majeur de la construction de l'EER. Comme on est en droit de l'attendre d'une organisation qui soutient la recherche industrielle, EUREKA plaide en faveur d'une participation accrue de l'industrie dans l'EER. «Le livre vert est fortement axé sur l'aspect «recherche» du lien entre recherche, développement et innovation. Nous estimons devoir attirer l'attention de la Commission sur l'innovation également», peut-on lire dans le document de synthèse. Selon le document, le secteur économique est un acteur majeur de la création d'une société de la connaissance, à la fois comme générateur et comme utilisateur de nouvelles connaissances. «Outre la mise à disposition de ressources financières, la participation du secteur économique dans l'EER doit également supposer la pleine intégration des vues, potentiels et priorités du secteur à la réflexion engagée par le livre vert», affirme EUREKA. Renforcer l'interaction entre les programmes de recherche de l'UE et les initiatives intergouvernementales telles qu'EUREKA est également une priorité pour EUREKA. Se limiter à observer les activités menées au niveau européen, national ou régional sans en examiner les interactions est une approche trop restrictive qu'il convient d'éviter si l'on veut consolider l'EER, estiment les auteurs du document. Enfin, EUREKA salue les efforts de la Commission en vue de renforcer la coopération entre les États membres par de nouveaux instruments tels que l'article 169 (lequel stipule que la Communauté doit soutenir l'intégration des programmes de recherche nationaux) et les ERA-NET (actions de coordination des programmes nationaux de recherche). De l'avis de l'organisation, il serait profitable pour ces actions, comme pour d'autres encore, de pouvoir s'appuyer sur des structures et réseaux bien établis tels que EUREKA, susceptibles de constituer la base d'une coopération renforcée et, partant, d'«une plus grande cohérence et confiance dans la réussite». Plus spécifiquement, les auteurs du document suggèrent d'impliquer l'industrie dans les initiatives technologiques communes (ITC) par le biais des clusters EUREKA existants. La Commission devrait en outre envisager d'établir des programmes sur mesure répondant aux besoins des petites et moyennes entreprises (PME) et basés sur des initiatives EUREKA telles que le programme Eurostars. La Commission s'appuiera sur les conclusions du débat actuel sur l'EER pour élaborer une série de propositions qu'elle soumettra début 2008.