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Contenu archivé le 2023-03-06

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La nanomédecine selon l'Europe: petite par la taille, grande par l'importance

Les scientifiques ont réalisé des progrès considérables dans le domaine de la nanomédecine, une branche des nanotechnologies qui touche au traitement des maladies, à l'administration de médicaments et aux diagnostics. Le projet NANOMED («Nanomedicine ethical, regulatory, socia...

Les scientifiques ont réalisé des progrès considérables dans le domaine de la nanomédecine, une branche des nanotechnologies qui touche au traitement des maladies, à l'administration de médicaments et aux diagnostics. Le projet NANOMED («Nanomedicine ethical, regulatory, social and economic environment») financé par l'UE s'intéresse à tous les aspects de la nanomédecine et souhaite tout particulièrement vérifier objectivement si elle aura sur le secteur de la santé l'impact majeur qu'elle promet. Ce projet d'une durée d'un an est financé à hauteur d'environ 700 000 euros via la thématique NMP (Nanosciences, nanotechnologies, matériaux et nouvelles technologies de production) du septième programme-cadre (7e PC). La nanomédecine consiste à réparer, bâtir ou contrôler des systèmes biologiques humains à l'aide d'appareils fabriqués conformément aux normes de la nanotechnologie. L'objectif des partenaires du projet NANOMED est d'évaluer les divers aspects de la nanomédecine, notamment économiques, réglementaires et éthiques ainsi qu'en ce qui concerne la communication et l'attitude des patients. Ces travaux devraient aider les décideurs politiques de l'UE à orienter ce qui a été désigné comme un domaine stratégique d'investissement pour le 7e PC. «Même si nous ne voyons pas les nanorobots du 'Voyage fantastique' avant quelques années, la nanomédecine peut avoir à court terme un impact considérable sur beaucoup d'aspects de notre vie», expliquait le professeur Sir John Beringer, président du projet NANOMED et membre du Conseil britannique pour les sciences et la technologie, l'organisme britannique de conseil le plus important en matière de politiques sur les sciences et la technologie. «Les travaux à l'échelle nanométrique débouchent déjà sur des médicaments très ciblés, une imagerie et un diagnostic améliorés, et même sur une nouvelle génération de capteurs implantables pour contrôler notre santé», ajoute-t-il. «Par conséquent, je suis ravi de voir l'UE reconnaître l'importance d'une approche stratégique de développement.» Le consortium NANOMED regroupe des experts européens tels que l'université de technologie de Darmstadt (Allemagne), le Commissariat à l'énergie atomique (France) et le Genetic Interest Group Ltd (Royaume-Uni). «Pour ce projet, je pense que nous avons réussi à rassembler une équipe qui dispose de l'expérience et de la compréhension nécessaires pour créer ce qui devrait être un rapport unique, couvrant tous les aspects de ce domaine», commente Sir Beringer. «Par exemple, nous souhaitons développer les premières projections fiables concernant la taille et le potentiel du marché. C'est encore impossible à ce jour, en raison des nombreuses entreprises qui utilisent la nanomédecine mais qui ne se décrivent pas comme telles.» Sir Beringer constatait également l'intensification des discussions sur les réglementations, ainsi que la nécessité d'élargir celles qui existent ou d'en créer de nouvelles. «Autre point intéressant: la crise économique actuelle devrait accroître l'intérêt du public concernant les décisions politiques et les priorités de financement, et il faudra consacrer un dossier à la nanomédecine», souligne le chercheur. «Nous recrutons les derniers membres des groupes de travail, et le rapport final sera présenté en fin d'année.» Les chercheurs pensent que pour soutenir la compétitivité de l'Europe et de son secteur médical en matière de recherche et développement en nanomédecine, il convient tout d'abord d'en comprendre les conséquences et les impacts. NANOMED présentera aux acteurs européens un ensemble de recommandations sur lesquelles baser les prises de décision concernant les innovations en nanomédecine. La plateforme technologique européenne (PTE) Nanotechnologie, constituée de 53 membres européens (des experts des universités et du secteur), a rédigé un «document de vision» sur les nanotechnologies, qui décrit l'extrapolation des besoins jusqu'en 2020. Il définit trois priorités: l'imagerie et les diagnostics appuyés sur la nanotechnologie, l'administration et la libération ciblées de médicaments, et la médecine régénératrice. Au niveau mondial, on compte déjà plus de 130 médicaments et systèmes d'administration basés sur les nanotechnologies.

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