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Révolutionner les techniques de diagnostic en suivant les lois de la nature

Les scientifiques du projet RECEPTRONICS, financé par l'UE, se tournent vers la nature afin de trouver de nouveaux moyens de diagnostiquer le cancer, tout en se basant sur leurs connaissances les plus récentes en nanotechnologie. Le projet, financé par l'UE à hauteur de 1,99 m...

Les scientifiques du projet RECEPTRONICS, financé par l'UE, se tournent vers la nature afin de trouver de nouveaux moyens de diagnostiquer le cancer, tout en se basant sur leurs connaissances les plus récentes en nanotechnologie. Le projet, financé par l'UE à hauteur de 1,99 millions d'euros au titre du sixième programme-cadre (6e PC), rassemble des experts de quatre pays européens spécialisés dans les domaines de la biochimie, la bioingénierie, la nanotechnologie et la technologie de l'information. Comme on entend souvent dire, pourquoi réinventer l'eau chaude? Les scientifiques ont donc emprunté les dons de la nature et ont découvert de nouveaux moyens d'appliquer les techniques de diagnostic de la nature aux applications thérapeutiques modernes. Le coordinateur du projet RECEPTRONICS, le professeur MARCO Tartagni de l'université de Bologne, en Italie, explique: «Nous allons faire appel à la bioingénierie en vue d'exploiter les processus biologiques naturels qui permettent la reconnaissance moléculaire, en l'associant au domaine avancé de l'électronique.» Le projet de trois ans s'est officiellement terminé en septembre 2008, mais les partenaires étaient tellement ravis des résultats obtenus par les scientifiques qu'ils ont convenu de s'autofinancer pour une année supplémentaire. D'après les scientifiques, l'évolution des espèces a déjà doté le corps humain de tout un arsenal d'instruments qu'il peut utiliser pour diagnostiquer les maladies. Les rhumes et grippes s'accompagnent souvent de symptômes tels que le mal de gorge ou le nez qui coule. C'est la façon dont notre corps nous prévient d'une faiblesse physique. L'obstruction nasale est également un indice de la lutte que mène le corps contre le virus, et dans laquelle il a déjà pris l'avantage. Le fonctionnement de l'organisme est toutefois extrêmement compliqué et implique des instruments, des organismes et des systèmes complexes que les scientifiques s'efforcent de comprendre et qu'ils espèrent pouvoir un jour imiter. Ce projet vise à développer une nouvelle technologie hybride, qui marquera un tournant important dans la détection du virus au tout début de la maladie. Avec un peu de chance, d'ici quelques années, les scientifiques auront mis au point la technologie qui permettra à tout chirurgien de disposer d'un appareil de petite taille et bon marché, pouvant effectuer des tests sanguins immédiatement et prévenir une maladie avant que les symptômes ne soient manifestes. La reconnaissance moléculaire est au coeur du processus, un processus continuellement en marche dans un corps humain en bonne santé. À des fins médicales, le type de molécule qui doit être reconnu porte le nom de biomarqueur, et sa présence peut indiquer le début d'une maladie bien avant qu'il n'y ait de symptômes visibles. Afin de reconnaître les biomolécules, la nature a développé des récepteurs, qui sont des images symétriques des molécules détectées. En effet, chaque type de biomolécule possède son propre récepteur dans la nature. Le professeur Tartagni explique le mode de fonctionnement de cette technologie: «Le système se compose en premier lieu de récepteurs fabriqués grâce aux techniques de bioingénierie, et qui sont très similaires à ceux générés par la nature et produits, notamment, pour cibler les molécules. En outre, des systèmes microélectroniques, fabriqués par les scientifiques, sont fixés sur l'appareil. Les résultats sont extrêmement prometteurs et nous pourrions sous peu développer la méthode la plus appropriée et la plus précise pour détecter des molécules de manière individuelle.» Le professeur Tartagni fait remarquer qu'après l'apparition des premiers biomarqueurs, il pourrait se passer des mois, voire des années, avant qu'un cancer généralisé ne se développe. «Nous avons besoin d'un capteur intelligent qui peut détecter avec précision les concentrations d'un large éventail de molécules, et la seule manière d'obtenir cette précision est de compter les molécules, une par une. La nature dispose d'un moyen d'effectuer ce calcul, et nous tentons de reproduire ce procédé naturel», ajoute-t-il. «Nous sommes les premiers à avoir mis au point ces techniques qui fonctionnent à la perfection, et nous devons désormais les relier. Nous travaillons sur un appareil de détection de biomarqueurs destiné à des centres de soin, qui pourrait être commercialisé», continue-t-il. Il est fort possible que les techniques développées par les chercheurs du projet marquent un véritable tournant dans la mise au point de diagnostics et dans le développement de nouveaux médicaments.

Pays

Italie

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