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Un projet financé par l'UE relie les chercheurs de la région de la mer Noire grâce à GÉANT

Le 17 mars, la Commission européenne a lancé le projet «Black Sea Interconnection» (BSI), un réseau dédié à la recherche et l'enseignement et reliant les pays du Caucase méridional grâce au réseau paneuropéen haut débit GÉANT. Ce projet d'une durée de deux ans est coordonné pa...

Le 17 mars, la Commission européenne a lancé le projet «Black Sea Interconnection» (BSI), un réseau dédié à la recherche et l'enseignement et reliant les pays du Caucase méridional grâce au réseau paneuropéen haut débit GÉANT. Ce projet d'une durée de deux ans est coordonné par le réseau NREN de Turquie (TÜBITAK-ULAKBIM) et connecte les réseaux régionaux de Géorgie, d'Azerbaïdjan et d'Arménie. Il est financé à hauteur de 1,4 million d'euros au titre du septième programme-cadre de l'UE (7e PC). Des scientifiques arméniens et géorgiens sont impliqués dans plusieurs collaborations de recherche européenne, par exemple les infrastructures de partage des ressources scientifiques (grilles), le grand collisionneur de hadrons (l'accélérateur de particules le plus grand et le plus puissant au monde) et la surveillance de l'environnement de la mer Noire. Mais l'infrastructure actuelle de la région ne peut répondre à la demande croissante de la communauté scientifique en termes de connectivité et de capacité. Il faut en effet disposer d'importantes banques de données et d'une très grande puissance de calcul pour mener à bien des recherches de pointe comme la prédiction et la gestion des épidémies, le décodage des informations génétiques ou la simulation des demandes énergétiques. Grâce à sa connexion avec le réseau GÉANT, le projet BSI donne aux chercheurs du Caucase méridional l'accès aux ressources scientifiques de l'Europe ainsi qu'à la puissance de traitement nécessaire pour leurs recherches de pointe. GÉANT2, le réseau européen à haut débit dédié à la recherche et à l'enseignement, relie près de 30 millions de chercheurs dans 34 pays. Il relie l'Europe avec les réseaux d'Asie Centrale, de la région Asie-Pacifique, d'Amérique Latine, d'Afrique du Sud, des États-Unis et du Canada. GÉANT donne aussi l'accès à des ressources distantes (comme des télescopes) qui peuvent être trop coûteuses pour être développées par un seul pays. BSI connecte au réseau GÉANT 377 universités et instituts de recherche en Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie, avec un débit notablement supérieur (de 34 à 100 Mbit/s). Les chercheurs bénéficient désormais de services plus modernes comme le protocole IPv6 (qui dispose d'un nombre d'adresses Internet bien plus important que l'IPv4) et le multicast (qui permet une lecture vidéo en transit plus fluide). Selon la Commission, c'est une «avancée remarquable en termes de performances et de connectivité internationale pour la communauté scientifique du Caucase méridional». M. Tigran Sargsyan, premier ministre arménien, déclare: «Jusqu'ici, les initiatives de collaboration de nos chercheurs et de nos étudiants étaient contrariées par l'absence de liaisons haut débit, au sein de la région mais aussi avec l'Europe. Le développement de l'informatique est capital pour atteindre l'objectif principal de notre gouvernement, qui souhaite que l'économie nationale soit pilotée par la science et la technologie moderne. Le projet BSI fournira l'infrastructure nécessaire pour partager les connaissances avec nos pairs, élargir la collaboration scientifique et apporter les nouvelles technologies et la science à notre pays.» Grâce au projet BSI, les universités disposeront de communications plus performantes pour améliorer la collaboration scientifique, et les scientifiques de la région de la mer Noire accèderont à de nouveaux outils de recherche. En outre, les réseaux nationaux et les universités locales fourniront la formation et l'assistance aux écoles de la région, qui dans la plupart des cas n'ont pas les compétences nécessaires pour faire fonctionner un réseau scolaire local. George Baramidze, vice-premier ministre géorgien, déclare: «Le projet BSI est l'étape la plus importante de ces dernières années pour intégrer à l'Europe notre communauté de recherche et d'enseignement. Il permettra aux scientifiques géorgiens d'utiliser des applications complexes comme les grilles de calcul, et donnera accès à des expériences de tout premier plan comme celles du grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN.» «En investissant 1,4 million d'euros pour financer ce projet, nous comblerons un grand fossé numérique en reliant les scientifiques de la région de la mer Noire avec le reste du monde, et en fournissant des connexions Internet haut débit aux universités et aux centres de recherche du Caucase méridional», souligne Viviane Reding, commissaire européenne en charge de la société de l'information et des médias. «J'attends une meilleure collaboration avec les 4000 institutions de recherche de GÉANT, ce qui renforcera la recherche et ses résultats, en Europe et au-delà.» M. Ali Abasov, ministre des télécommunications de l'Azerbaïdjan et professeur d'informatique, déclare que: «le projet BSI est crucial pour notre communauté scientifique [...] dont les besoins augmentent rapidement. Ce projet est un complément plus que bienvenu à la stratégie TIC de notre pays qui, selon la volonté de notre président Ilham Aliev, est de donner aux TIC la seconde place dans notre économie, après le pétrole.» Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne en charge des relations extérieures et de la politique européenne de voisinage, ajoutait que «le BSI doit aussi rendre possible une infrastructure collaborative capable de soutenir l'introduction de fonctions comme les services administratifs en ligne, le commerce électronique, les services de santé en ligne et l'utilisation des TIC dans l'enseignement, au bénéfice de toute la société.» GÉANT est un leader mondial des réseaux de recherche, grâce à sa technologie ultra rapide et à l'utilisation de «fibre noire» pour les liaisons haut débit à destination des communautés de recherche avancée. Le projet BSI découle d'un précédent projet financé par l'UE, «Porta Optica», et remplace le «Virtual Silk Highway» financé par l'OTAN.

Pays

Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie

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