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Contenu archivé le 2023-03-06

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Une étude montre que les mines peuvent servir de centrales géothermiques

Y a-t-il un espoir au bout du tunnel pour les mines condamnées à la fermeture? Selon deux ingénieurs espagnols, la réponse est oui. En effet, les mines pourraient être le site de centrales géothermiques afin de générer l'énergie dont les villes ont besoin. Dans leur article pu...

Y a-t-il un espoir au bout du tunnel pour les mines condamnées à la fermeture? Selon deux ingénieurs espagnols, la réponse est oui. En effet, les mines pourraient être le site de centrales géothermiques afin de générer l'énergie dont les villes ont besoin. Dans leur article publié par la revue Renewable Energy, les chercheurs décrivent l'outil utilisé pour estimer la chaleur qu'un puits de mine peut apporter aux entreprises et aux habitations. Les ingénieurs de l'université d'Oviedo en Espagne ont conçu une méthode pour estimer la chaleur générée par un tunnel minier dont la durée de vie n'est pas très longue. Il faut noter que la géothermie (qui tire parti de la chaleur naturelle de la Terre) est une source d'énergie peu utilisée en Espagne. «L'une des façons d'utiliser l'énergie géothermique de faible intensité est de convertir les puits de mine en chaudières géothermiques, assurant chauffage et eau chaude pour le voisinage», déclarait Rafael Rodríguez de l'école des mines de l'université d'Oviedo au SINC (Scientific News and Information Service). «Tant que la mine est en activité, il est facile d'accéder aux tunnels pour recueillir des données sur la ventilation et les propriétés des roches, prélever des échantillons et concevoir de meilleurs circuits, et même de programmer la fermeture de certaines sections afin de les utiliser pour produire de l'énergie géothermique», ajoute-t-il. On peut produire de l'énergie géothermique après l'arrêt de l'exploitation, «mais il n'est plus possible à cette étape d'apporter des modifications [à la mine] ni de recueillir des données pour évaluer et améliorer le système». Contrairement aux autres systèmes déjà proposés, celui des scientifiques espagnols souligne l'importance d'agir avant la fermeture de la mine, pendant que les galeries sont encore accessibles. M. Rodríguez et sa collègue María Belarmina Díaz ont étudié l'exploitation géothermique d'un puits de deux kilomètres de long. Leurs analyses montrent qu'à 300 mètres de profondeur, la roche atteint environ 30°C. Dans la majorité des zones minières d'Asturie, sur la côte nord de l'Espagne face à la mer Cantabrique, on trouve des températures de cet ordre. Les ingénieurs soulignent que ces températures peuvent se retrouver dans d'autres régions. D'après les auteurs, le système peut être utilisé dans les régions où les mines vont probablement fermer dans un futur proche, régions que l'on trouve en Espagne et dans le reste de l'Europe. Cités dans le SINC, les auteurs déclarent que l'envoi d'une eau à 7°C dans des tubes, et sa récupération à 12°C, apporterait assez de chaleur pour intéresser les villes situées au-dessus des mines. La construction de chaudières géothermiques dans les boyaux des mines serait intéressante non seulement par la puissance générée mais également parce que le système fonctionnerait comme un système ouvert de tuyauteries «sans aucun risque de contamination thermique des aquifères», déclarent les chercheurs. L'énergie géothermique serait utilisée par les usines, l'aquaculture, les maisons individuelles et les lotissements. En outre, l'énergie géothermique est exempte d'émissions de gaz carbonique, et contrairement à l'électricité solaire ou éolienne, elle ne dépend pas de la météo, ne nécessite pas d'installations importantes sur de grandes surfaces, et ne pollue pas le voisinage. D'un point de vue commercial, l'énergie géothermique peut être rentable à long terme.

Pays

Espagne, Italie

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