Skip to main content
Aller à la page d’accueil de la Commission européenne (s’ouvre dans une nouvelle fenêtre)
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS

Article Category

Contenu archivé le 2023-03-07

Article available in the following languages:

Une «polypilule» pour combattre les maladies cardiovasculaires?

Des volontaires sont actuellement recrutés en Irlande, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni pour participer à une étude de deux ans concernant une «polypilule» visant à prévenir les attaques et les crises cardiaques. Ces tests sont partiellement financés par le projet UMPIRE («Use o...

Des volontaires sont actuellement recrutés en Irlande, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni pour participer à une étude de deux ans concernant une «polypilule» visant à prévenir les attaques et les crises cardiaques. Ces tests sont partiellement financés par le projet UMPIRE («Use of a multidrug pill in reducing cardiovascular events»), qui a reçu 3 millions d'euros au titre du thème Santé du septième programme-cadre (7e PC). Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès dans le monde. Les partenaires du projet UMPIRE se concentrent sur les personnes présentant des risques élevés de maladies cardiovasculaires ou ayant déjà souffert d'attaques ou de crise cardiaques. Ils souhaitent déterminer si ces patients préfèrent prendre une seule pilule pour éviter tout problème cardiaque ou poursuivre le traitement classique qui consiste à prendre quotidiennement plusieurs médicaments. Développée à l'origine en Inde, cette nouvelle polypilule («polypill» en anglais) contient une faible dose d'aspirine, une statine (substance qui réduit les taux de cholestérol) et deux antihypertenseurs. Ces médicaments sont actuellement prescrits séparément pour les patients; pris ensemble, ils peuvent réduire de moitié le risque d'infarctus ou d'attaque. Néanmoins, les bienfaits de cette polypilule ne se concrétiseront que si les patients la prennent sur une longue période. À l'heure actuelle, peu parviennent à suivre le traitement à long terme. «Le principe de la polypilule est très simple: il vise à faciliter la consommation de médicaments des patients en ne leur donnant qu'une seule gélule à consommer quotidiennement au lieu d'un lot de médicaments à prendre à différents moments de la journée», explique le professeur Simon Thom de l'Institut national du coeur et des poumons de l'Imperial College London, au Royaume-Uni. Les chercheurs d'UMPIRE tenteront également de déterminer si la stratégie de la polypilule réduit effectivement l'hypertension et le taux de cholestérol élevé et si elle réduit les probabilités de souffrir d'évènements cardiovasculaires à l'avenir. Les résultats des tests européens seront associés à des tests menés en parallèle en Australie et Nouvelle-Zélande ainsi qu'à d'autres tests en attente d'approbation en Afrique du Sud, au Brésil, au Canada, en Chine et en Inde. Les données finales porteront sur 7000 patients originaires de 10 pays. «L'association de plusieurs médicaments en un seul pourrait faciliter l'accès des personnes vivant dans des pays à faibles revenus à des médicaments à un prix abordable», explique le professeur Thom. Le prix très abordable de la polypilule en fait un candidat parfait pour les patients à risque vivant dans des pays où l'accès aux soins de santé est limité, ou qui n'ont pas les moyens de payer leurs soins. Si ces tests portent leurs fruits, les partenaires du projet prévoient de trouver les moyens de mettre ce médicament à disposition des personnes ayant de faibles revenus dans les pays en développement. Ce médicament innovant pourrait selon eux représenter une approche rentable pour améliorer la qualité de vie de millions de personnes dans le monde entier. «Les polypilules ont déjà prouvé leur efficacité dans le traitement de maladies telles que la tuberculose et le VIH (virus de l'immunodéficience humaine), mais nous ignorons encore si elle sera efficace contre les problèmes cardiovasculaires», déclarait le professeur Thom. «Le test UMPIRE testera si la polypilule aide réellement les personnes à risque à prendre leurs médicaments sur le long terme et si cette approche dissimule des problèmes inconnus.» Près de 2000 volontaires sont actuellement recrutés par l'Imperial College Healthcare NHS (National Health Service) Trust, le Royal College of Surgeons en Irlande, le centre médical universitaire d'Utrecht aux Pays-Bas, le George Institute en Inde, le Centre for Chronic Disease Control de New Delhi et la Public Health Foundation en Inde, le George Institute for International Health de Sydney en Australie, et les Dr Reddy's Laboratories en Inde.

Pays

Irlande, Inde, Pays-Bas, Royaume-Uni

Mon livret 0 0