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Les bactéries intestinales, la clé au développement cérébral

D'après une nouvelle recherche financée par l'UE publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), les bactéries intestinales semblent influencer le développement cérébral et le comportement adulte. Les résultats suggèrent que la colonisation de nos...

D'après une nouvelle recherche financée par l'UE publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), les bactéries intestinales semblent influencer le développement cérébral et le comportement adulte. Les résultats suggèrent que la colonisation de nos intestins par des microbes au début de la vie pourrait être la clé pour un développement cérébral sain. La recherche peut également avoir des implications dans notre compréhension des troubles psychiatriques. Le soutien de l'UE pour les travaux provient du projet TORNADO («Molecular targets open for regulation by the gut flora - new avenues for improved diet to optimize European health»), qui a accordé 5,9 millions d'euros au titre du thème «Alimentation, agriculture et pêche, et biotechnologie» du septième programme-cadre (7e PC). L'objectif de TORNADO est de comprendre l'influence de l'alimentation sur les microbes intestinaux et, par la suite, l'influence de ces derniers sur le système immunitaire et autres. TORNADO a été lancé en 2009 et s'achèvera à la fin de 2013. Il est bien connu que notre environnement en début de vie possède une influence majeure sur notre développement. Peu après la naissance, les intestins des bébés mammifères sont rapidement colonisés par une communauté diverse de bactéries. Les études ont montré que ce processus est essentiel au développement sain de nombreux systèmes corporels dont la fonction immunitaire, le développement des vaisseaux sanguins et la fonction rénale. Comme de nombreux autres organes, le cerveau est affecté par des facteurs environnementaux dont l'organisme fait l'expérience aussitôt né. La recherche a démontré un lien entre l'infection par les microbes pathogéniques à la naissance et les troubles neurodéveloppementaux tels que l'autisme et la schizophrénie. Dans le cadre de cette étude, des scientifiques de l'institut Karolinska et du Stockholm Brain Institute en Suède, avec des collègues du Genome Institute de Singapour, se sont mis à la quête de l'influence de microbes intestinaux «normaux» sur le développement et la fonction du cerveau. L'équipe a comparé le comportement de souris ayant grandi avec des micro-organismes normaux à des souris ayant grandi dans un environnement dépourvu de micro-organismes (souris axéniques). Les expériences ont montré que les souris axéniques étaient plus actives que leurs homologues porteuses de microbes et avaient également un comportement plus «périlleux». Exposer les souris axéniques aux microbes à une étape précoce de la vie entraînait à des adultes se comportant de façon similaire que les souris ayant été exposées aux bactéries depuis la naissance. Toutefois, la colonisation des bactéries chez les souris axéniques adultes n'affectait pas leur comportement; elles ont continué d'agir comme des souris axéniques. «Les données suggèrent qu'il existe une période cruciale en début de vie lorsque les micro-organismes intestinaux affectent le cerveau et altèrent le comportement plus tard», commentait l'auteur principal du document, le Dr Rochellys Diaz Heijtz de l'institut Karolinska et du Stockholm Brain Institute. Une analyse de l'activité génique dans les cerveaux des deux groupes de souris a présenté des différences dans les taux d'activité des gènes impliqués dans l'apprentissage, la mémoire et le contrôle moteur. «Nos résultats suggèrent qu'au cours de l'évolution, la colonisation des microbiotes intestinaux s'est intégrée à la programmation du développement, en affectant le contrôle moteur et le comportement d'angoisse», concluent les chercheurs. «Le microbiote intestinal peut également modifier l'expression de gènes à risque ou faire partie de mécanismes qui altèrent les fonctions cognitives observées chez les patients atteints de maladies gastro-intestinales», font remarquer les chercheurs. «Enfin, les changements comportementaux observés imposés par la présence de la flore intestinale chez les rongeurs, comme on peut lire dans ce document, pourraient avoir des implications plus vastes lorsque les troubles psychiatriques chez les humains sont pris en considération.»Pour de plus amples informations, consulter: Institut Karolinska: http://ki.se Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS): http://www.pnas.org Projet TORNADO: http://www.fp7tornado.eu/

Pays

Suède, Singapour

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