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Une nouvelle étude sur des formes spécifiques du cancer du sein progresse à grand pas�

Un projet paneuropéen visant à étudier deux sous-types de cancers du sein particulièrement difficiles à traiter est déjà bien engagé. Le cancer du sein est le cancer le plus courant chez la femme européenne. On estime à 450 322 le nombre de cas détectés en 2008. Il s'agit ...

Un projet paneuropéen visant à étudier deux sous-types de cancers du sein particulièrement difficiles à traiter est déjà bien engagé. Le cancer du sein est le cancer le plus courant chez la femme européenne. On estime à 450 322 le nombre de cas détectés en 2008. Il s'agit du cancer le plus mortel chez les femmes européennes. Globalement, 70,5% des femmes chez qui un cancer du sein a été diagnostiqué entre 1995 et 1999 n'ont survécu que 5 années supplémentaires. D'après de récents travaux du monde scientifique, il existe au moins cinq sous-types de ce cancer, chacun nécessitant un traitement différent. Grâce à un financement de près de 6 millions d'euros accordé au titre du thème «Santé» du septième programme-cadre de l'UE (7e PC), pendant les cinq années que durera le projet, les chercheurs étudieront deux sous-types de cancers du sein particulièrement difficiles à traiter et représentant un quart des cas diagnostiqués: le carcinome lobulaire invasif, un type de cancer apparaissant dans les canaux galactophores du sein et représentant environ 10% des cancers diagnostiqués, et le cancer triple négatif, un sous-type de cancer dans lequel les récepteurs d'¿strogènes, de progestérone et HER2 sont absents et qui représente environ 15% des cas. Depuis le lancement, en janvier 2011, du projet RATHER («Rational Therapy for Breast Cancer: Individualized Treatment for Difficult-to-Treat Breast Cancer Subtypes»), les partenaires - provenant d'universités et de petites et moyennes entreprises (PME) d'Irlande, d'Espagne, de France, des Pays-Bas, de Suède et du Royaume-Uni - ont franchi les premières étapes vers l'expérimentation clinique de médicaments pouvant cibler les kinases (des enzymes participant à la signalisation cellulaire) dans certains sous-types particuliers de cancers. Les partenaires du consortium RATHER visent à mieux comprendre ces cancers en appliquant les toutes dernières techniques d'investigation à 300 échantillons cliniques prélevés sur des patients atteints de ces maladies. Ces échantillons seront ensuite attentivement analysés en utilisant une vaste gamme de plateformes technologiques afin de déterminer quelles sont les grandes différences entre les divers types de tissus mammaires cancéreux. Les chercheurs pensent que certaines de ces différences devraient constituer la principale cause de la maladie, qui pourra ensuite être ciblée par de nouveaux médicaments. Une fois la cause d'une maladie identifiée, les scientifiques ont plus de chances de trouver un traitement efficace. Les scientifiques du projet RATHER analyseront de près les kinases, car ils pensent que ces enzymes peuvent expliquer le déclenchement de ces deux sous-types de cancer du sein. En faisant participer au projet le monde universitaire et le monde de l'entreprise, les découvertes effectuées peuvent être rapidement transformées en outils cliniques, qui seront ensuite utilisés lors d'essais cliniques de traitement du cancer du sein. Jusqu'à présent, l'équipe a déjà réalisé des études pilotes afin de s'assurer que ces méthodes fournissent des échantillons de qualité suffisante pour chaque plateforme technologique; elle a également défini et appliqué des méthodes harmonisées pour la préparation et le transport des échantillons cliniques. L'un des grands principes du projet est l'harmonisation et l'équipe espère qu'en harmonisant ses méthodologies, elle pourra plus facilement effectuer des comparaisons entre les résultats expérimentaux de chaque organisation, ce qui est essentiel pour trouver des médicaments. À cette fin, le projet RATHER dispose d'une base de données, qui sera également ouverte au public. Les partenaires au projet travaillent également en étroite collaboration avec l'Institut européen de bioinformatique, par le biais de leur participation à EUROCANPLATFORM, un projet financé par l'UE doté d'un financement de 12 millions d'euros au titre du 7e PC. L'objectif global de celui-ci est d'harmoniser l'ensemble des aspects de la recherche en cancérologie en Europe - de la recherche élémentaire aux essais précliniques et cliniques. En participant à EUROCANPLATFORM, l'équipe du projet RATHER s'assure que sa base de données servira pendant longtemps de ressource à la communauté scientifique européenne. Le prochain objectif des chercheurs est de compléter le profil des échantillons de tissus et d'effectuer une première analyse des données ainsi obtenues. Une fois ces travaux réalisés, les données provenant de chaque partenaire au projet seront intégrées et vérifiées entre elles, afin d'identifier les mutations génétiques clés ou les autres processus moléculaires atypiques impliquant des kinases dans les carcinomes lobulaires invasifs et les cancers triple-négatifs.Pour de plus amples informations, consulter: RATHER: http://www.ratherproject.com

Pays

Espagne, France, Irlande, Pays-Bas, Suède, Royaume-Uni

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