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Y a-t-il un agent de sécurité dans l'avion? Un projet de l'UE insère l'élément humain dans la formation à la sécurité aérienne

Les aéroports sont de véritables centres d'activité de vie moderne: ces infrastructures doivent gérer le déplacement de personnes et de biens 24 heures sur 24. Et avec la crainte des gouvernements d'une possibilité d'attaque terroriste sur leur territoire, les investissements ...

Les aéroports sont de véritables centres d'activité de vie moderne: ces infrastructures doivent gérer le déplacement de personnes et de biens 24 heures sur 24. Et avec la crainte des gouvernements d'une possibilité d'attaque terroriste sur leur territoire, les investissements dans les systèmes de sécurité d'aéroport ont fortement augmenté depuis les attaques du 11 septembre. Mais qui gère tous ces systèmes et comment leurs décisions influencent le fonctionnement des aéroports? Il s'agit des principales questions du projet BEMOSA («Behavioural Modelling for Security in Airports»), dont les résultats temporaires ont été présentés lors d'un atelier spécial tenu à la Commission européenne le 19 mars. Depuis le lancement du projet en 2009, BEMOSA, avec un soutien de 3 399 934 d'euros dans le cadre du thème Transport du septième programme-cadre (7e PC) de l'UE, a mis en avant que malgré que les investissements toujours élevés dans les technologies supplémentaires pour la sécurité dans les aéroports, il manquait fortement d'investissements supplémentaires dans la formation des personnes destinées au fonctionnement de ces technologies. Les partenaires du projet, originaires de République tchèque, de Grèce, d'Italie, d'Israël, des Pays-Bas, de Slovaquie, d'Espagne et du Royaume-Uni, ont mené une étude ethnographique qui a étudié le comportement des employés de sécurité et autres dans quatre aéroports européens et ont rédigé des transcriptions des activités observées. L'objectif était de comprendre le processus de décisions des employés et de déterminer comment leur jugement affectait la sécurité dans l'ensemble de l'aéroport. Le projet s'est penché sur tous les aspects de l'environnement des aéroports et non seulement aux points de contrôle de sécurité, comme l'explique le professeur Alan Kirschenbaum du Technion - Israel Institute of Technology de Haïfa: «Que ce soit l'agent d'entretien qui trouve un sac laissé sur le chariot à bagages ou des officiers de police qui patrouillent dans l'aéroport, tout le personnel est destiné à prendre une décision sur la marche à suivre.» Les résultats ont montré que les employés d'aéroport ne prennent pas souvent de décisions individuelles et qu'ils agissent rarement seuls. Toutefois, malgré ces problèmes, la formation des employés de sécurité et autres n'est réalisée que sur base individuelle. L'équipe a également découvert que lors de la prise de décision individuelle, les employés ne suivent pas le règlement, mais s'ils sont plusieurs, ils respectent mieux les règles. Ainsi, le comportement de sécurité réel peut dévier des réglementations pour s'adapter aux situations spécifiques. Toutefois, le professeur Kirschenbaum fait remarquer que ce n'est pas toujours mal. Il explique que souvent, le personnel doit «faire preuve d'initiative et de créativité pour gérer les situations» pour lesquelles les «procédures actuelles ne suffisent pas ou ne s'y appliquent pas». Les résultats montrent qu'il est bon de placer des équipes de deux personnes dans les points importants et situations d'impact élevé et de les faire tourner. Il semblerait que lorsque les employés travaillent en équipe de deux, ils se relaient dans le rôle de l'employé «actif» et «passif». Le membre «passif» joue le rôle d'une paire d'yeux supplémentaires pour observer les environs tandis que l'employé «actif» remplit la fonction principale. Les entretiens en profondeur avec le personnel ont également montré une interaction négative avec la hiérarchie et que les collègues de statut égal interagissent plus efficacement les uns avec les autres. Le chercheur Simon van Dam, également du Technion, souligne que BEMOSA met en avant l'activité appliquée dans l'étape de conception du projet, ce qui a été important pour montrer aux aéroports les avantages de leur participation au projet. L'importance de la recherche appliquée dans les projets de sécurité et de transport a été réitérée par David Ryder du conseil international des aéroports (ACI), le représentant mondial pour les aéroports. Il explique que de nombreux aéroports sont souvent réticents pour s'impliquer dans des projets trop académiques car ils sont sceptiques quant à la valeur des résultats. Il reconnaît cependant que BEMOSA s'est bien concentré sur les résultats pratiques appliqués: «C'est beaucoup mieux lorsque les projets s'engagent avec les utilisateurs finaux, à savoir dans ce cas, les aéroports. Le fait que BEMOSA mette l'accent sur les résultats appliqués a permis de renforcer l'engagement et l'intérêt dans le projet.» Et M. Simon van Dam d'ajouter: «David de l'ACI a été très utile dans la promotion du projet chez ses membres, ce qui a entraîné la participation de 8 aéroports dans l'étape initiale du projet.» Les partenaires du projet utiliseront ensuite les résultats des observations en aéroport pour établir un programme de formation innovant et rentable qui impliquera un modèle de comportement en cas de situations de crise réelles. L'objectif est de développer un programme de formation qui associe les procédures actuelles au comportement de sécurité actuel.Pour de plus amples informations, consulter: BEMOSA: http://www.bemosa.eu/

Pays

Tchéquie, Grèce, Espagne, Israël, Italie, Pays-Bas, Slovaquie, Royaume-Uni

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