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Contenu archivé le 2023-03-20

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Un nouveau traitement permettrait de lutter contre l'obésité et le diabète

Deux professeurs pensent qu'ils possèdent une piste prometteuse à partir de laquelle ils pourront développer un nouveau traitement pour l'obésité et le diabète. Le projet intitulé i2MOVE («Intelligent implantable modulator of vagus nerve function for treatment of obesity») e...

Deux professeurs pensent qu'ils possèdent une piste prometteuse à partir de laquelle ils pourront développer un nouveau traitement pour l'obésité et le diabète. Le projet intitulé i2MOVE («Intelligent implantable modulator of vagus nerve function for treatment of obesity») est dirigé par deux professeurs de l'Imperial College London: Christofer Toumazou du département d'ingénierie électrique et électronique, et Sir Stephen Bloom du département de médecine. L'expertise combinée des professeurs en génie biologique et en endocrinologie ouvre la voie à la création d'un dispositif qui réplique la réponse du nerf vague ou pneumogastrique, qui relie le cerveau à pratiquement tous les organes, depuis la langue, le pharynx, les cordes vocales, les poumons, le coeur, l'estomac et les intestins. Leur dispositif est conçu pour supprimer l'appétit d'un patient. Avec une subvention de démarrage du Conseil européen de la recherche (ERC) de plus de 7 millions d'euros, le projet de quatre ans réalise déjà des progrès. Ils ont pu développer une combinaison d'hormone en utilisant le glucagon et un peptide similaire au glucagon de type 1 (GLP-1), qui joue un rôle essentiel dans la régulation des taux de glycémie et la réduction de l'appétit. Cette combinaison pourrait former la base d'un nouveau traitement contre l'obésité et le diabète à l'avenir. Le glucagon fonctionne selon une action contraire à l'insuline, en empêchant le stockage de glucose dans les dépôts adipeux et le foie, et augmente la glycémie. GLP-1 stimule la libération d'insuline pour réduire la glycémie et agit également sur le cerveau pour réduire l'appétit. La lutte contre l'obésité est l'objectif principal du projet, une condition considérée par l'OMS (Organisation mondiale de la santé) comme l'un des plus grands défis de santé du XXIe siècle. Plus de 23% des Européens sont considérés comme étant obèses et les coûts de santé seuls représentaient plus de 10 milliards d'euros en 2010. Les traitements existants comme la chirurgie sont rarement efficaces, c'est pour cela que l'équipe de recherche d'i2MOVE pense que la stimulation électrique du nerf vague pourrait être efficace lorsqu'associé à un enregistreur intelligent. Il s'agit d'un implant intelligent qui enregistre les signaux du nerf vague associés à l'émission de l'hormone pendant les repas. L'objectif est de stimuler le nerf afin de moduler ces signaux pour un appétit plus régulé. Le professeur Bloom, avec son équipe de recherche, a tenté d'identifier si l'apport de glucagon et de GLP-1 dans le sang permettrait de réduire l'appétit. Dans son étude, 16 volontaires ont suivi une séquence de quatre traitements: le glucagon, le GLP-1, une combinaison de glucagon et de GLP-1, et une solution saline en tant que traitement de contrôle. L'ordre des traitements a été déterminé au hasard. Chaque traitement a été administré par perfusion sur une période de deux heures. Après la première heure et demie, un repas a été offert à chaque volontaire. Les chercheurs ont enregistré la quantité consommée et ont mesuré leurs dépenses énergétiques et les taux de glycémie. Les résultats ont révélé que les sujets ont mangé 13% de calories après avoir pris les deux hormones en combinaison comparés à la solution saline, mais aucune différence notable n'a été détectée après avoir pris l'une ou l'autre hormone individuellement. Les volontaires traités avec la combinaison de glucagon/GLP-1 ont consommé moins d'aliments, remarque le professeur Bloom. Ces résultats répliquent ceux obtenus par les animaux, indiquant qu'une combinaison de glucagon/GLP-1 serait une voie prometteuse pour le développement d'un nouveau traitement pour l'obésité et le diabète. «Treize pour cent est une grande réduction en matière d'apport nutritionnel en général, mais notre expérience n'est qu'un début», avance-t-il. «Un traitement efficace à l'avenir devra être conçu pour réprimer l'appétit à long terme, ainsi nous pensons à établir si les effets peuvent être maintenus pour mener à une vraie perte de poids.»Pour de plus amples informations, consulter: Imperial College London http://www3.imperial.ac.uk/ Organisation mondiale de la santé (OMS) http://www.who.int/fr/

Pays

Royaume-Uni