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Quality of skin as a barrier to ultra-fine particles

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Les nanoparticules de TiO2 des crèmes solaires ne passent pas la barrière de la peau

Au cours de la dernière décennie, les particules ultrafines sans enduit (moins de deux nanomètres) de dioxyde de titane (TiO2) ont été largement utilisées dans la préparation des crèmes d'écrans solaires. Le projet NANODERM a étudié la capacité de la peau à agir comme une barrière pour ces particules ultrafines et de bloquer leurs pénétrations vers les tissus vitaux.

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Ces 10 dernières années ont vu une augmentation de l'usage de ces nanoparticules pour tous les produits de soins du corps ainsi que pour les produits ménagers. Les fabricants incorporent le dioxyde de titane dans la composition des écrans solaires en raison de son index de réfraction élevé, de sa forte absorption de la lumière ultraviolette et de ses capacités de résistance à la décoloration par les UV. Les chercheurs du projet NANODERM ont utilisé des techniques standard de décapage de l'épiderme en bandes pour étudier la pénétration des nanoparticules de TiO2 dans la peau. De nouvelles études pilotes utilisant une technique de microscopie par faisceau d'ions ont permis aux scientifiques de visualiser les voies de pénétration des nanoparticules dans la peau excisée. L'avantage de cette approche est que la préparation des échantillons ne nécessite que quelques étapes. De plus, elle permet d'étudier des échantillons plus grands pour obtenir une vue globale de zones plus larges ou d'étudier plus précisément une zone présentant un intérêt particulier. Toutefois, cette technique prend beaucoup de temps et ne permet pas de visualiser les nanoparticules de façon individuelle. La méthode conventionnelle de microscopie électronique à transmission haute résolution (HRTEM, pour high-resolution transmission electron microscopy) permet de visualiser les particules individuelles mais son champ de visualisation est limité. Elle demande également beaucoup plus d'étapes dans la préparation des échantillons. Le projet NANODERM a également appliqué pour la première fois la technique d'autoradiographie pour des études de pénétration cutanée. L'équipe a utilisé le TiO2 et le marqueur radioactif 48-V pour suivre le passage des nanoparticules dans les sections transversales de la peau. Les chercheurs ont testé différentes formulations de crème solaire sur différents types de peau avec ou sans prétraitement et des temps d'exposition variables. Les résultats ont montré que sur une peau normale, le titane était détecté dans les couches supérieures de l'épiderme. Sur approximativement 500 images recueillies, aucune n'a montré une pénétration claire des nanoparticules à travers la peau. Les nanoparticules de TiO2 ont pénétré les couches périphériques de la peau par simple action mécanique et aucun transport par diffusion n'a été détecté. Les scientifiques ont observé une pénétration profonde des particules à l'intérieur des follicules pileux qui seront éliminés par l'excrétion naturelle de sébum. Les chercheurs du projet NANODERM recommandent d'éviter l'application de ces crèmes solaires sur des plaies, même s'ils ne sont pas en mesure d'affirmer clairement que les nanoparticules affectent les cellules. Ils ont également conclu que l'application de crèmes solaires contenant des nanoparticules de dioxyde de titane sur une peau saine n'entraînaient pas de risques pour la santé.

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