Recherche de solutions pour une gestion durable des rivières
Bien que l'Amérique du Sud abrite la forêt tropicale la plus vaste du monde, un quart de sa surface se compose de zones arides ou semi-arides. Certaines activités de l'homme, comme l'exploitation des mines dans ces zones fragiles, favorisent l'érosion et provoquent une plus grande salinisation, ce qui dégrade les écosystèmes. En raison de son importance économique, cette activité ne peut pas être limitée de manière radicale sans lourdes conséquences socio-économiques. La gestion des bassins de rivières nécessite donc de nouvelles approches. Le projet Caminar («Catchment's management and mining impacts in arid and semi-arid South America») financé par l'Union européenne a examiné trois bassins affectés par l'activité minière au Pérou, en Bolivie et au Chili. Le projet a voulu sensibiliser les populations à l'impact de la mine sur la gestion de l'eau, évaluer l'efficacité de la législation existante, faire des recommandations en vue d'une gestion intégrée des ressources en eau, créer des systèmes décisionnels assistés et dégager les principes directeurs pour les politiques futures en vue de protéger les écosystèmes fragiles. Grâce à une approche multidisciplinaire et une recherche appliquée, le projet Caminar a mis en place plusieurs groupes de travail régionaux, nationaux et internationaux ciblant les différentes zones d'intérêt. Sur la base des données existantes sur les bassins de drainage, le projet a analysé la situation et proposé des lignes de conduite propices à une gestion durable de l'eau. Par ailleurs, quatre systèmes ont été mis au point, évalués et diffusés en vue d'assister dans la prise de décisions relatives au débit des eaux de surface et souterraines, aux droits en la matière, au traitement et à l'analyse des données. Plusieurs possibilités ont été formulées et transmises à l'échelle régionale et nationale. Conséquence directe du projet Caminar, les directives ont été publiées dans le cadre d'un dossier technique du programme hydrologique international de l'UNESCO. Par ailleurs, les projets de recherche récents ont exploité les conclusions de Caminar.