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BIOTREATMENT OF DRINKING WATER RESOURCES POLLUTED BY PESTICIDES, PHARMACEUTICALS AND OTHER MICROPOLLUTANTS

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Un processus de restauration de l'eau potable

L'eau potable est une ressource limitée menacée par la pollution de pesticides, de dérivés pharmaceutiques et d'autres micropolluants. Une initiative financée par l'UE a étudié de nouvelles technologies pour la bio-restauration des ressources en eau potable contaminées avec des micropolluants.

Technologies industrielles icon Technologies industrielles

Six instituts de recherche et quatre petites et moyennes entreprises ont collaboré dans le cadre du projet BIOTREAT (Biotreatment of drinking water resources polluted by pesticides, pharmaceuticals and other micropollutants). La base de ces technologies était le principe de la bioaugmentation, qui dans ce contexte est l'introduction de micro-organismes ou d'ensembles de bactéries de décomposition spécifiques dans des filtres de sables dans les systèmes de distribution d'eau. Le projet a exploité le potentiel des processus métaboliques et co-métaboliques pour restaurer l'eau potable polluée par de faibles concentrations de micropolluants, bien qu'elle soit supérieure aux critères de qualité de l'UE. Les chercheurs ont développé des technologies qui pourraient être supérieures aux méthodes traditionnelles de traitement de l'eau comme le traitement à base de charbon actif. Les chercheurs ont commencé par caractériser plusieurs micropolluants de décomposition connus et certains récemment isolés afin d'en évaluer l'efficacité. Plus particulièrement, ils se sont concentrés sur la souche MSH1 non pathogénique de la bactérie Aminobacter capable de décomposer le 2,6-dichlorbenzamide (BAM). La capacité de décomposition de cette bactérie se trouvait sur un plasmide bêta IncP-1 unique (pBAM1). La capacité de MSH1 à dépolluer l'eau potable contenant du BAM a été évaluée en utilisant des systèmes discontinus et en colonnes. Une meilleure efficacité de dégradation pour une période plus longue a été possible grâce à l'immobilisation des bactéries aux différents matériaux de support. Les études ont révélé que la structure du biofilm des communautés de bactéries de décomposition dépendait de la concentration en pesticide et de la composition du milieu. De plus, les bactéries additionnées aux filtres à sable des systèmes étaient confrontées à un stress biotique en raison de la concurrence avec les bactéries indigènes et les protozoaires environnants. La décomposition efficace de BAM a été démontrée dans des installations plus importantes simulant le fonctionnement d'un filtre à sable. Néanmoins, il était difficile de maintenir l'efficacité de dégradation pour de longues périodes (> 1 mois) en raison de la disparition des bactéries de décomposition du filtre à sable. Les résultats de BIOTREAT sont une étape importante pour le développement de systèmes de biofiltres commercialisables. Cette technologie est abordable et sûre et n'entraîne aucune accumulation de produits de décomposition. Ce prototype peut être appliqué à de nombreux scénarios de traitement de l'eau y compris les filtres à sables dans les stations d'épuration, les biofiltres mobiles placés à proximité des puits de captage d'eaux souterraines, les barrières de sable entre les eaux de surface et les puits de captage, ainsi que les barrières de protection dans les nappes aquifères.

Mots‑clés

Ressources en eau, eaux souterraines, eau potable, micropolluants, pesticides, produits pharmaceutiques

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