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Le terme «normal» sur le podium mental

Un professeur de philosophie éminent pense qu'être normal est aussi inconcevable que d'être un mannequin sur le podium d'un défilé. Le professeur Lars Fredrik Svendsen de l'université de Bergen (UiB) a fondé sa théorie sur le manuel diagnostique norvégien pour les troubles m...

Un professeur de philosophie éminent pense qu'être normal est aussi inconcevable que d'être un mannequin sur le podium d'un défilé. Le professeur Lars Fredrik Svendsen de l'université de Bergen (UiB) a fondé sa théorie sur le manuel diagnostique norvégien pour les troubles mentaux, lui-même influencé par le système DSM mis au point par l'Association américaine de psychiatrique. Les éditions du DSM sont accusées de rabaisser constamment les seuils de qualification de diagnostics psychiatriques. Les conclusions du professeur Svendsen seront publiées dans la cinquième édition de DSM en mai. Les publications susmentionnées sembleraient avoir un effet sur la façon dont les psychiatres redéfinissent ce qui est normal et anormal. Les diagnostics de normalité ou d'anormalité ne sont pas effectués à huis clos; ils possèdent une importance culturelle plus vaste. La dégradation régulière des seuils de diagnostic affecte la façon dont les individus «s'auto-perçoivent». Comme l'affirme le professeur Svendsen: «Nous sommes dans le processus de faire de cette maladie que sont les troubles mentaux la norme, et le normal deviendrait l'exception. Ainsi, nous finirons par voir que ce que nous considérons comme normal est placé sur ce que j'appelle un podium mental.» Le professeur pense que nous risquons de considérer le normal en tant qu'anormal. En pratique, cela pourrait impliquer que davantage de personnes devient de la norme, se tournant vers un traitement médical simplement pour approcher une espèce de normalité. Le professeur compare cette tendance à celle des corps parfaits passés au scalpel de Photoshop dans les magazines. Il existe de nombreuses critiques sur le diagnostic DSM, sur lequel la théorie de la passerelle est fondée, selon laquelle un nombre de caractéristiques humaines générales sont devenues pathologiques au cours de ces dernières années. Selon le professeur Svendsen, «Nous sommes progressivement passés d'une perception de personnes autonomes, ingénieuses et débrouillardes à des personnes chroniquement vulnérables. Nous sommes en train de créer des personnes inaptes à vivre la vie.» Il souligne qu'il serait bon d'être plus vigilant lors de l'établissement de diagnostics, étant donné que cela crée une image de l'individu en tant que tel. Et au professeur de conclure: «Lorsque les seuils sont revus à la baisse, le risque est que le diagnostic se transforme une l'identité même de l'individu pour qui le diagnostic est établi.» Mais nous devons garder en tête que le diagnostic ne dit rien quant aux pensées positives et aux ressources inhérentes de l'être humain.»Pour de plus amples informations, consulter: Université de Bergen http://www.uib.no/en/ DSM http://www.psychiatry.org/about-apa--psychiatry

Pays

Norvège