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Advanced Studies towards Knowledge on Lyssavirus Encephalitis<br/>Pathogenesis Improving Options for Survival

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Un traitement efficace de l'infection par le virus de la rage

Si elle peut être prévenue de façon efficace par la vaccination, la rage reste l'une des maladies les plus dévastatrices. Un projet européen a identifié plusieurs composés susceptibles de prolonger la survie après une infection par le virus de la rage.

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L'encéphalite rabique est une maladie mortelle à 100 %. La pathogénèse de la maladie est mal comprise, ce qui limite les possibilités de concevoir des stratégies d'intervention rationnelles. Le principal objectif du projet ASKLEPIOS (Advanced studies towards knowledge on lyssavirus encephalitis pathogenesis improving options for survival), financé par l'UE, était de trouver des molécules antivirales pour traiter les patients ayant déjà développé un syndrome clinique associé à l'infection par le virus de la rage. La pathogénèse de la rage est un processus complexe comportant plusieurs étapes. De précédentes études ont déterminé que la réponse du virus et celle de l'hôte ont une importance égale dans le cadre de l'encéphalite rabique. Une thérapie combinatoire efficace contre la rage exigera des composés inhibant la réplication du virus et empêchant les réactions préjudiciables de l'hôte, en quelque sorte une approche à double détente. L'activité antivirale contre le virus de la rage a été testée dans des cultures cellulaires. Les résultats ont montré que les interférons de type I, l'inhibiteur MAP de protéine kinase sorafénib, la ribavirine et le favipiravir entravent la multiplication du virus dans les cultures cellulaires, et ce à des concentrations non cytotoxiques. Élément important, lorsque IFN-ß était combiné avec la ribavirine, le favipiravir ou le sorafénib, les chercheurs ont observé un effet inhibiteur supplémentaire. Les inhibiteurs de la réponse de l'hôte ont été criblés via un modèle murin in vivo de l'infection rabique. Les chercheurs ont identifié des composés qui inhibent les réponses préjudiciables de l'hôte pendant la rage et prolongent la survie des animaux infectés de façon expérimentale. Les résultats de ces études ouvrent la voie à la conception d'une nouvelle polythérapie. D'autres expériences in vivo ont montré que l'approche polythérapeutique améliorait les chances de survie des souris infectées par la rage. Le virus de la rage est exclusivement neurotrope et limité au système nerveux central (SNC). Les composés thérapeutiques doivent donc pouvoir atteindre le cerveau, même s'ils sont administrés en périphérie. ASKLEPIOS a établi que le mannitol est efficace pour augmenter la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique et qu'il facilite l'administration du médicament dans le SNC. Même s'il n'a pas trouvé de remède, ASKLEPIOS a franchi une étape importante vers le traitement de la rage. La plupart des composés identifiés au cours du projet ASKLEPIOS sont des médicaments déjà homologués pouvant être utilisés dans de nouvelles stratégies d'intervention polythérapeutiques.

Mots‑clés

Rage, ASKLEPIOS, réplication de virus, réponses négatives de l'hôte, interférons

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