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De l'espoir pour un nouveau traitement contre le paludisme

Un projet de recherche mené conjointement par des chimistes de l'Imperial College London au Royaume-Uni et des biologistes de l'Institut Pasteur/Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) en France a ouvert la voie pour un traitement prometteur contre le paludisme. Le...

Un projet de recherche mené conjointement par des chimistes de l'Imperial College London au Royaume-Uni et des biologistes de l'Institut Pasteur/Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) en France a ouvert la voie pour un traitement prometteur contre le paludisme. Les chercheurs ont pu identifier un nouveau moyen d'éradiquer le parasite Plasmodium, le responsable de la maladie. Leurs recherches ont été soutenues en partie par une subvention du Conseil européen de la recherche (CER). Le paludisme est responsable de près de 3 millions de décès chaque année, affectant notamment les personnes vulnérables, comme les enfants âgés de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Les régions tropicales d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine sont les plus touchées par la maladie. De plus, 102 cas ont été rapportés en Europe par l'OMS (Organisation mondiale de la santé). Bien que des traitements soient actuellement disponibles, le parasite Plasmodium devient rapidement résistant aux médicaments, et de nouvelles stratégies pour éradiquer la maladie sont cruellement nécessaires. Les groupes de recherche collaborative ont identifié un nouveau médicament contre la maladie composé de molécules interférant avec les méthylases d'histone du parasite, des enzymes essentielles à la croissance et à la viabilité du parasite pendant l'étape sanguine du parasite. Les nouveaux médicaments détruisent rapidement et irréversiblement les parasites en culture et sont capables de réduire l'infection du parasite en une seule journée dans des modèles de souris. Ces résultats ont été publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) en octobre dernier. Le Dr Matthew Fuchter de l'Imperial College London expliquait l'importance de nouveaux traitements, et des nouveaux points faibles du parasite que les deux équipes ont découverts: «Plasmodium falciparum provoque 90% des décès imputés au paludisme, et sa capacité de résister aux thérapies actuelles se répand très rapidement. De nouveaux médicaments sont en cours de développement et malgré quelques petites modifications, ils fonctionnent de la même manière et ne pourraient être efficaces qu'à court terme. Nous pensons toutefois avoir découvert le talon d'Achille du parasite, en ciblant une molécule qui perturbe de nombreux processus essentiels à sa survie et à son développement.» Les équipes de recherche ont réussi à identifier deux composés chimiques qui affectent la capacité de réaliser le processus de transcription, un processus qui permet la traduction du code génétique en protéines. Malgré la majorité des médicaments antipaludiques, ces composants sont capables de détruire le parasite pendant les 48 heures des phases sanguines du cycle de vie du parasite, lorsqu'il se développe et se différencie. «Un aspect particulièrement important de cette découverte est la capacité de la nouvelle molécule de rapidement détruire toute trace du parasite, agissant aussi rapidement que les meilleurs médicaments antipaludéens», fait remarquer l'un des chercheurs de l'étude. Les tests initiaux au laboratoire par Arthur Scherf de l'Institut Pasteur ont montré que les molécules étaient capables de détruire les souches de Plasmodium qui ont développé une résistance aux traitements actuels, bien que les scientifiques expliquent que davantage de tests sont nécessaires pour confirmer cela. Le groupe espère affiner davantage ces molécules, ce qui améliorerait leur efficacité et espère qu'elles constitueront une stratégie durable pour traiter le paludisme chez l'homme. Les scientifiques espèrent que leurs démarches mèneront au développement d'un traitement contre la maladie dans les dix prochaines années. Leurs recherches avaient été partiellement financées par une subvention avancée du CER accordée au professeur Arthur Scherf de l'Institut Pasteur en 2009 dans le cadre du projet PLASMOESCAPE. Leurs recherches bénéficiaient également du soutien de la Fondation Pasteur de New York et la Fondation Bill et Melinda Gates.Pour plus d'informations, consulter: Proceedings of the National Academy of Sciences http://www.pnas.org/ Institut Pasteur http://www.pasteur.fr/ip/easysite/pasteur/fr

Pays

France, Royaume-Uni

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