Les champignons de la rhizosphère à l'étude
Le champignon mycorhizien à arbuscules (CMA) évolue en mutualisme avec les racines de la majorité des plantes terrestres. Ils sont parfois coenocytiques; en d'autres termes, ils présentent naturellement plusieurs noyaux. Le projet AMFGENDIV («Environmental heterogeneity and AMF genetic diversity») a analysé si cette hétérogénéité génétique était favorisée par une variation de l'environnement. La configuration expérimentale de base a utilisé jusqu'à trois CMA (tous originaires de différentes spores) et trois espèces de plante. Les projets de recherche utiliseront ce modèle et ajouteront de nouvelles variables afin de réaliser les tests d'absence de contamination. Les chercheurs ont analysé la réponse à la croissance des plantes et isolé les effets majeurs de la ségrégation dans le CMA. Des résultats positifs et négatifs entre le CMA et les plantes ont été observés. Les scientifiques ont également constaté que la sélection se produisait au niveau de l'AMF. Les scientifiques du projet AMFGENDIV ont également procédé à des cultures de CMA in vitro. À partir de la culture d'une seule spore, ils ont obtenu des lignes cellulaires uniques. Une modification de l'hôte a favorisé les effets de la croissance des différentes lignées. Les résultats indiquent également que le nombre initial de spores est essentiel à la croissance des champignons. Toutefois, la ségrégation n'était pas apparente sur la base des marqueurs utilisés. L'une des caractéristiques intéressantes des rapports entre les plantes et le CMA est que la plante fournit davantage de nutriments aux «meilleurs» champignons lorsqu'ils se séparent physiquement. Les expériences ont montré l'effet d'un additif du génotype du CMA sur la croissance de la plante. Par ailleurs, l'on a constaté les effets des plantes et de la phosphatation ainsi qu'une interaction majeure entre les différentes espèces, la phosphatation et les isolats de CMA. L'importance du champignon pour la sécurité alimentaire ne peut être sous-estimée. Une meilleure nutrition, la résistance aux pathogènes et à la toxicité, ainsi qu'une meilleure colonisation figurent parmi les avantages apportés par une rhizosphère saine. Les recherches réalisées dans le cadre du projet AMFGENDIV ont favorisé les connaissances sur la diversité génétique des champignons à l'échelle individuelle.
Mots‑clés
Rhizosphère, champignon mycorhizien à arbuscules, mutualisme, hétérogénéité génétique, environnement, spores, phosphatation