European Commission logo
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS

Genomics of sexual isolation and reinforcement in the house mouse

Article Category

Article available in the following languages:

Les gènes derrière l'évolution des espèces

La souris domestique est un sujet d'étude idéal pour observer la naissance de nouvelles espèces. La recherche de l'UE a étudié deux sous-espèces vivant souvent à proximité l'une de l'autre mais ayant tout de même évolué différemment.

Santé icon Santé

Pour identifier les gènes responsables de cette différence, le projet SPECIATIONGENOMICS («Genomics of sexual isolation and reinforcement in the house mouse») a examiné deux espèces hybrides: Mus musculus musculus (souris des champs) et M. m. domesticus (souris commune ou domestique). Les gènes étudiés sont impliqués dans la sélection sexuelle et son contrôle, par les phéromones de protéines et les récepteurs olfactifs qui collectent ces messages sexuels chimiques. Des recherches précédentes ont montré que l'isolement sexuel de ces sous-espèces de souris était dû à des modifications du système olfactif d'identification des mâles. Les chercheurs ont analysé plus de 1200 marqueurs de souris de populations en zone hybride et en zone allopatrique isolées géographiquement l'une de l'autre. L'étude a révélé quelques loci présentant le modèle attendu de variabilité réduite spécifique aux populations de zones hybrides. Les chercheurs ont cependant également trouvé quelques récepteurs susceptibles d'évoluer lors d'une sélection en zone hybride et pouvant donc être considérés comme de bons candidats à l'isolement sexuel. La sélection suivant des gènes régulateurs pour diverses expressions génétiques est également une des causes de base possibles de l'isolement et du renforcement. Les chercheurs ont étudié la production d'ARN dans les récepteurs voméro-nasaux, le premier organe sensoriel permettant de détecter les phéromones chez les souris. Les résultats ont démontré que les différences d'espèces de souris dues à l'isolement sexuel pourrait découler de la spécialisation d'un groupe de récepteurs voméro-nasaux évoqués précédemment. Une troisième étude a complété les deux premières par l'analyse de kits complets de gènes codeurs de protéines ainsi que de ceux entre les gènes et les régions régulatrices. L'analyse des données est en cours et devrait faire la lumière sur le rôle respectif des modifications dans les gènes régulateurs, de protéines et structurels ainsi que sur leur rôle dans le développement de barrières de comportement dans la séparation des espèces. Les travaux réalisés par le projet SPECIATIONGENOMICS ont combiné une approche génomique des plus modernes avec une approche plus traditionnelle de génétique des populations pour expliquer comment les espèces pouvaient survenir même en cas de possibilité de contact physique proche. La recherche contribuera à améliorer la compréhension sur l'origine de la biodiversité à grande échelle.

Mots‑clés

Espèces, évolution, souris domestique, génomique, isolement sexuel

Découvrir d’autres articles du même domaine d’application