Skip to main content
European Commission logo
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS
CORDIS Web 30th anniversary CORDIS Web 30th anniversary

Article Category

Contenu archivé le 2022-12-21

Article available in the following languages:

Conférence IST - Comment optimiser l'innovation

D'après les participants de la conférence IST qui s'est tenue le 5 décembre à Düsseldorf (Allemagne), les communautés de pratique et les relations avec le client sont deux clés d'une innovation réussie. Quatre participants du Royaume-Uni, d'Israël et des Etats-Unis, qui se dé...

D'après les participants de la conférence IST qui s'est tenue le 5 décembre à Düsseldorf (Allemagne), les communautés de pratique et les relations avec le client sont deux clés d'une innovation réussie. Quatre participants du Royaume-Uni, d'Israël et des Etats-Unis, qui se décrivent comme des passionnés de l'innovation, ont fait part de leur expérience et ont présenté des méthodes fiables, selon eux, pour la promotion de l'innovation. "L'innovation est réellement vitale" a déclaré Nigel Crouch, haut responsable de l'industrie en poste au sein de l'unité chargée de l'avenir et de l'innovation du ministère britannique du Commerce et de l'Industrie, propos largement salués par l'auditoire. M. Crouch a souligné que l'innovation est cruciale dans une société qui évolue à une telle rapidité. Pour illustrer ses affirmations, M. Crouch s'est référé à une étude réalisée en 2000 indiquant qu'au cours d'une seule journée de l'année, le volume des échanges commerciaux était égal à celui de toute l'année 1949, les travaux de recherche scientifique correspondaient à ceux de toute l'année 1960, le nombre d'appels téléphoniques était équivalent à celui de toute l'année 1983 et le nombre d'e-mails envoyés identique à celui de toute l'année 1990. S'arrêtant sur le Royaume-Uni, M. Crouch s'est interrogé sur les raisons pour lesquelles l'innovation est si limitée dans les sociétés. "Nous pensons être très créatifs, nous avons de nombreuses idées, mais nous ne savons pas vraiment les transformer en quelque chose de commercialement concret" a-t-il déclaré. Pour répondre à cette question, l'unité Innovation du DTI s'est penchée sur 50 produits innovants ("millenium products"). Elle s'est interrogée sur l'origine du concept, la position du produit par rapport au concept et a examiné comment il s'est concrétisé. L'unité a analysé plusieurs projets portant sur des casques de sécurité pour la marine, des vêtements chauffants adaptés à des conditions extrêmes, des chariots élévateurs à fourche et des aspirateurs. L'étude a montré que trois éléments sont nécessaires pour une innovation réussie: les idées, la création et les relations. Une culture de l'innovation doit se développer dans la société, un processus de concrétisation et d'établissement de relations avec les clients doit se mettre en place. L'étude a également prouvé que la taille des équipes des sociétés très innovantes est en règle générale supérieure à la moyenne, et que ces équipes couvrent un plus grand éventail de disciplines. Autre caractéristique commune à ces entreprises qui réussissent: il est essentiel de rassembler l'équipe en un même lieu au cours de certaines phases du projet, pendant trois à six mois en règle générale. Ces équipes ont également souvent un "parrain" occupant une fonction élevée dans la société, qui veille à fournir à l'équipe les ressources dont elle a besoin. Pour que l'innovation réussisse, la direction doit également adopter une approche active, selon M. Crouch. Elle doit être prête à intervenir en cas de besoin, mais également à se retirer et à laisser l'équipe agir librement lorsque son intervention n'est plus indispensable. M. Crouch a conclu en affirmant que même si l'argent est important, l'innovation est parfois bien plus liée au leadership et aux personnes. Richard Duggan de Duggan Creative Innovation Advisors (Royaume-Uni) a souligné l'importance de l'environnement pour l'innovation, précisant que même si le milieu est réceptif, l'idée a peu de chances de se concrétiser car les idées sont fragiles. Si un aspect même mineur de l'exploitation présente un dynamisme insuffisant, l'idée, aussi bonne soit-elle, échouera", a-t-il ajouté. Richard McDermott de McDermott and Associates (Etats-Unis) a analysé les moyens d'encourager l'innovation et a vanté les mérites des communautés de pratique, c'est-à-dire des personnes qui se regroupent autour d'un thème commun qui les passionne. Ces personnes apprennent à se connaître, développent un sens de la confiance, puis un sens de la responsabilité pour les connaissances qu'elles accumulent. Un mécanisme de partage tacite des connaissances se met en place, selon M. McDermott. M. McDermott a établi une distinction entre une communauté de pratique et une équipe. Une équipe a un but précis, est chargée d'une tâche et l'accomplit par engagement ou dans le cadre des exigences professionnelles. Une communauté de pratique, quant à elle, partage l'information et les idées, développe ses connaissances et résout des problèmes. Les personnes qui la composent sont principalement des volontaires et elles sont liées par la valeur de ce qu'elles font et le sens de l'obligation qu'elles éprouvent, a expliqué M. McDermott. Il a affirmé pour conclure que ces communautés devraient être organiques et dynamiques. Passionnée par l'innovation, Edna Pasher de Edna Pasher and Associates (Israël) a participé au projet NIMCube financé par l'UE, qu'elle qualifie de projet innovant sur la gestion de l'innovation. Le projet porte sur la réutilisation des connaissances. Selon le consortium, les connaissances pourraient être réutilisées pour l'innovation future, afin d'éviter de "réinventer la roue". Il a toutefois souhaité savoir quel serait le montant de l'investissement dans ce cadre par rapport à un investissement dans de nouvelles connaissances. L'équipe a décidé par la suite de redéfinir le projet et a convenu que le facteur clé est l'innovation et que l'accent doit être mis sur le rôle de la réutilisation des données par rapport à l'invention. L'équipe chargée du projet se compose de sociétés de conseil, d'une université, d'un institut de recherche, d'une PME, d'une société de services et d'ingénierie informatique, venant de quatre Etats membres de l'UE et d'Israël. L'objectif global est de développer une méthode de référence holistique pour la gestion et la mesure de l'utilisation de nouvelles connaissances et de l'innovation en matière de R&D (recherche et développement). NIMCube fournira les méthodes et les solutions informatiques pour la mesure, la gestion et l'optimisation de la réutilisation de connaissances et de l'innovation.