De nouvelles méthodes pour éviter l'encrassement des membranes de filtration de l'eau potable
L'usage de membranes de filtration pour obtenir de l'eau potable a augmenté ces dernières années. Cependant, ces membranes peuvent être bloquées (encrassées) par des matériaux produits par des bactéries. La suppression de celles-ci est donc un facteur important de la filtration par membranes. Le projet WATERULTRAFILTRATION (Novel approaches for enhancing the treatment of drinking water by ultrafiltration and evaluating the mechanisms at nano-scale), financé par l'UE, a mis en place un programme d'échange de boursiers. Le partenaire de l'UE a accueilli un expert chinois pendant deux ans. L'équipe a étudié et amélioré les performances des membranes d'ultrafiltration pour la production d'eau potable, cherchant à réduire l'impact des bactéries et utiliser des méthodes physiques pour les séparer (ainsi que leurs produits) de la surface de la membrane. Les premiers travaux ont porté sur les causes et le traitement de l'encrassement. Il s'agissait notamment d'un prétraitement chimique par des composés de fer, d'une couche de sable, et du blocage de la cristallisation de la boue. Ensuite, les chercheurs ont étudié l'usage optimal de l'ozone dans un réservoir à membrane immergé, l'usage combiné de l'ozone et d'un revêtement de dioxyde de manganèse, et l'association d'un traitement à l'ozone avec un matériau magnétique échangeur d'ions. Enfin, ils ont étudié l'exposition aux ultraviolets. La plupart des techniques ont ralenti le développement des bactéries, dont leur production de matières organiques solubles et l'encrassement résultant. L'association de l'ozone et du revêtement au dioxyde de manganèse s'est avérée particulièrement efficace. Cette solution pourrait être utilisée pour le traitement réel d'eaux polluées. Le projet a publié 11 articles de recherche, et 6 de plus ont été soumis ou sont en préparation. Des membres de l'équipe ont effectué des présentations dans le cadre de plusieurs conférences, et assuré l'échange de connaissances via des visites à d'autres institutions et des séminaires internes. Les nouvelles méthodes de prévention du bio-encrassement des membranes d'ultrafiltration, mises au point par le projet, pourraient conduire à des centrales de production d'eau potable, plus efficaces et fiables.
Mots‑clés
Membrane, encrassement, ultrafiltration, ozone, dioxyde de manganèse, eau potable, développement de bactéries