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The Winner-Loser Divide?: A Comparative Analysis of Voting Behaviour and Cleavage Formation in Post-Communist Party Systems

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Le postcommunisme et la fracture entre gagnants et perdants parmi les électeurs

Une approche théorique, méthodologique et empirique a été utilisée pour étudier la fracture sociale et politique survenue au cours des deux premières décennies de l'époque post-communiste.

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Selon une idée largement répandue, il existe des gagnants et des perdants depuis le début de transition post-communiste. On pouvait s'attendre à ce que les nouvelles inégalités provoquées par le passage à une économie de marché accentuent les différences sociales. Ceux qui disposaient du capital permettant de saisir de nouvelles opportunités étaient avantagés par rapport à ceux qui en étaient dépourvus. D'après les prévisions, cette fracture gagnant/perdant devait créer la base de fractures politiques dans les systèmes de partis émergents. Le projet WINLOSE (The Winner-Loser Divide?: A Comparative Analysis of Voting Behaviour and Cleavage Formation in Post-Communist Party Systems), financé par l'UE, s'est intéressé à la République tchèque, la Hongrie, la Pologne et la Slovaquie. Il avait pour objectif de voir si cette fracture entre gagnants et perdants était apparue au cours des 25 premières années de transition et de découvrir les raisons pour lesquelles cela avait été le cas ou non. La fracture a été étudiée en fonction du rôle des électorats post-communistes, ainsi que des entrepreneurs politiques. Une analyse comparative de l'offre et de la demande dans les quatre pays en matière de politique électorale a été conduite en utilisant des données d'enquêtes sociodémographiques sur les attitudes vis-à-vis de la politique et les comportements électoraux. Côté demande, les résultats ont montré que les groupes de gagnants et de perdants avaient davantage tendance à s'identifier de manière subjective comme gagnants et perdants et autour de positions idéologiques distinctes, mais que les différences étaient faibles et ne variaient pas beaucoup dans le temps. Les questions économiques et politiques étaient plus importantes côté offre. Le comportement électoral a également été étudié en ce qui concerne l'impact de la structure sociale et des préférences politiques, même si l'impact des valeurs idéologiques semble moins évident. Les résultats montrent que même si les électeurs étaient généralement divisés de manière significative par rapport à la fracture gagnant-perdant, cela manquait de cohérence. Cela était dû au manque de position claire en matière d'orientation idéologique. De plus, les différents niveaux de fractures se reflétaient dans le comportement électoral. Les mutations des partis de politiques empêchent la stabilisation des taux de participation électorale. D'autres études sont nécessaires sur l'abstention électorale et pour établir si l'incapacité des partis à proposer une large gamme d'options idéologiques est à l'origine de la faible participation et des déséquilibres démographiques parmi les électeurs. Cette recherche est importante pour mieux comprendre l'impact de la crise économique européenne sur la nature des partis politiques de la région.

Mots‑clés

Époque post-communiste, fractures politiques, République tchèque, Hongrie, Pologne, Slovaquie, politique électorale, données sociodémographiques, comportement électoral

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