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Contenu archivé le 2023-01-01

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Instruments du 6ème PCRD: expérience et nouveautés

Le lancement du Sixième programme-cadre communautaire (6ème PCRD) approche et les nouveaux instruments que sont les projets intégrés et les réseaux d'excellence sont maintenant mis en avant. Les candidats sont dans ce contexte invités à s'intéresser à l'expérience acquise par ...

Le lancement du Sixième programme-cadre communautaire (6ème PCRD) approche et les nouveaux instruments que sont les projets intégrés et les réseaux d'excellence sont maintenant mis en avant. Les candidats sont dans ce contexte invités à s'intéresser à l'expérience acquise par le Canada dans le domaine des réseaux d'excellence. Ils existent au Canada depuis 1990 et pourraient bien servir de modèle et de référence pour les nouveaux outils du 6ème PCRD. Lancé au Canada en 1989 pour 4 ans, ce programme est permanent depuis 1997. Il a enregistré une hausse de son financement en 1999. Quelque 22 réseaux reçoivent un financement annuel de 77 millions de dollars canadiens (soit 49 millions d'euros). Le financement leur est accordé pour une durée maximale de 14 ans, et ils sont mis en place pour une période de 7 ans, renouvelable une fois pour 7 ans à nouveau. Chaque réseau fait l'objet d'un bilan tous les 3,5 ans. "L'une des principales raisons qui justifie l'existence des réseaux des centres d'excellence est la répartition géographique disparate de la population," explique Jean-Claude Gavrel, directeur du programme. "Nous ne pouvons pas dupliquer les mêmes travaux de recherche uniquement parce que les gens veulent vivre là où ils ont choisi de vivre." Cette approche rationnelle a été contestée dans un premier temps. "Les universités et les chercheurs n'aiment pas qu'on leur dise comment travailler," affirme-t-il. En règle générale, un réseau de centres d'excellence couvre la recherche sur 15 à 25 projets axés sur six différents thèmes au maximum (avec toutefois un thème principal commun tel que les TIC ou l'environnement). De 50 à 60 professeurs venant d'une vingtaine d'universités y participent, de même qu'une centaine de personnes hautement qualifiées dans le domaine concerné et une cinquantaine d'entreprises. Le budget annuel maximum du réseau de centres d'excellence est de 6 millions de dollars canadiens (soit 3,85 millions d'euros). Les réseaux sont toutefois gérés sur une base globale. Des comités sont mis en place pour garantir que les travaux effectués par les réseaux présentent un intérêt pour le Canada. Les membres de ces comités sont des représentants des principales parties prenantes - secteur privé, ONG (organisations non gouvernementales) ou autres. Les résultats des travaux effectués par les réseaux de centres d'excellence témoignent de leur importance. Près de 10 pour cent des entreprises créées par essaimage dans les universités canadiennes sont liées à un réseau de centres d'excellence. Ils exercent en outre un impact sur la législation du pays. M. Gavrel cite l'exemple de l'effet négatif sur les routes et ponts canadiens causé par l'énorme quantité de sel utilisé pour faire fondre la neige. "Ainsi, il faut que quelqu'un informe les décideurs des nouveaux travaux de recherche qui pourraient déboucher sur de nouvelles procédures. Les chercheurs informent les comités [des réseaux de centres d'excellence] et ces personnes peuvent alors convaincre les décideurs. On organise même des petits-déjeuners lors desquels les représentants du monde de la recherche et les législateurs se rencontrent." La présence d'un responsable de la recherche décidé, avisé et capable de s'adapter à l'évolution du marché contribue à la réussite des réseaux de centres d'excellence, précise M. Gavrel. Comme le secteur privé intervient, il faut être conscient de son rôle également. Et cela varie en fonction du secteur. Le secteur des TIC (technologies de l'information et de la communication) recherche dans une large mesure du personnel pour l'avenir, le secteur des biotechnologies s'intéresse aux possibilités offertes par la propriété intellectuelle dans la recherche. "L'accent doit être mis sur la gestion des réseaux de centres d'excellence", indique M. Gravel. "Il faut une structure scientifique, il faut être confiant et croire que l'on dispose des bonnes personnes et il faut en fait appliquer les mêmes critères que les investisseurs en capital-risque - ce qui est unique - et ensuite gérer.