La biologie reproductive masculine au niveau moléculaire
Les preuves accumulées témoignent d'une baisse du nombre de spermatozoïdes et d'une augmentation concomitante du cancer des testicules. Nos connaissances sur les facteurs génétiques, épigénétiques et moléculaires de la biologie cellulaire de la semence mâle étant limitées, la biologie reproductive masculine suscite un intérêt croissant. Financé par l'EU, le réseau REPRO-TRAIN (Reproductive biology early research training) a soutenu ces efforts en regroupant de puissants groupes de recherche universitaire et des sociétés pharmaceutiques issus de six pays européens différents. Le consortium a fourni un programme de formation pluridisciplinaire détaillé destiné à des chercheurs débutants. Pour la première fois, les chercheurs du projet ont utilisé des technologies -omiques fondées sur la biologie des systèmes pour identifier de nouveaux gènes de la fertilité humaine et élucider les réseaux géniques dérégulés impliqués dans l'infertilité. Les patients touchés par des problèmes de fertilité ont présenté des variations du nombre de copies liées au chromosome X et une instabilité génomique, associée à une mortalité accrue. Par ailleurs, les cas familiaux d'infertilité présentaient diverses mutations liées à X et au gène autosomique. D'un point de vue protéomique, les scientifiques ont détecté des spermatozoïdes humains présentant des altérations au niveau de la motilité ou une capacitation réduite. De plus, ils ont généré des connaissances sur les facteurs épigénétiques des programmes d'expression génique spécifique à l'étape de cellule de la semence germe mâle. Les chercheurs ont découvert des inhibiteurs des cibles épigénétiques dans la spermatogenèse et les cancers des organes reproductifs mâles, ainsi que des biomarqueurs candidats du cancer de la prostate. Dans l'ensemble, les résultats de REPRO-TRAIN apportent des connaissances fondamentales sur le processus physiologique de la spermatogenèse et le système reproducteur mâle en général. Fait important, ils peuvent être immédiatement traduits en applications et pourraient être implémentés en vue du pronostic des cancers des organes reproducteurs mâles.
Mots‑clés
Andrologie, infertilité, sperme, cancer des testicules, chromosome X, mutations, protéomique, épigénétique