Analyses scientifiques rigoureuses des aliments GM avant leur commercialisation
Conformément à une décision du Conseil Environnement du 17 octobre, les produits génétiquement modifiés (GM) seront désormais soumis à des analyses scientifiques plus sévères avant de recevoir l'autorisation de commercialisation. La nouvelle directive OGM remplace une directive antérieure, qui était en vigueur depuis 10 ans. L'analyse préalable à la commercialisation des OGM, notamment sur leur interaction avec l'environnement, prendra en considération les principes d'évaluation des risques énoncés dans cette nouvelle directive. L'examen garantira que les OGM mis sur le marché ne comportent aucun risque pour la santé humaine ou l'environnement. "Le public européen a conscience que le recours aux nouvelles biotechnologies dans les secteurs de l'alimentation, de la santé et de l'environnement ne cesse de gagner du terrain. Ma priorité absolue est de protéger la santé humaine et l'environnement", a déclaré Margot Wallström, Commissaire européenne en charge de l'Environnement. Et d'ajouter: "Nous avons la responsabilité, en tant que politiques, d'adopter une position ferme afin d'assurer que ces technologies soient correctement réglementées." La Commission considère qu'elle a aujourd'hui satisfait à son obligation de mettre en place les conditions nécessaires pour relancer la procédure d'autorisation des OGM. Il appartient à présent aux entreprises de déterminer les produits qu'elles souhaitent commercialiser, et les Etats membres ont le devoir d'entamer la procédure d'autorisation. "Les OGM ont suscité l'incertitude dans l'esprit de nombreux consommateurs européens", a affirmé Hans Christian Schmidt, Président du Conseil Environnement et ministre danois de l'Environnement, après la réunion. "Mais les OGM renferment également un formidable potentiel, en ce qui concerne notamment la situation alimentaire à venir dans les pays en développement [.]. Nous admettons que le pays de destination doit donner son accord explicite avant que le producteur n'exporte pour la première fois un produit OGM. Et nous admettons également que seuls les OGM qui ont été approuvés par l'UE ou par le pays de destination peuvent être exportés. [.] Chaque pays pourra choisir librement les OGM qu'il souhaite accepter ou refuser. C'est l'essentiel." Certains Etats membres ne s'estiment toutefois pas en mesure de lever le moratoire sur les OGM prononcé il y a quatre ans avant l'entrée en vigueur de nouvelles règles d'étiquetage et de traçabilité. La question sera débattue au Conseil Environnement de décembre. Si les ministres ne parviennent pas à trouver une position commune en décembre, une procédure de conciliation devra être menée avec le Parlement européen.
Pays
Danemark