Interopérabilité de Galileo: vers un accord entre l'UE et les Etats-Unis
Loyola de Palacio, Commissaire européenne en charge de l'Energie et des Transports, a déclaré que les discussions entre l'UE et les Etats-Unis sur l'interopérabilité entre les systèmes de radionavigation par satellite Galileo et GPS sont très avancées et qu'un accord pourrait intervenir très prochainement. La Commissaire a également averti les Etats membres que, s'ils ne parviennent pas à surmonter leurs divergences de vues sur le financement du projet, ils pourraient compromettre la date de mise en service opérationnelle prévue en 2008. "Les difficultés apparues au sein de l'Agence spatiale européenne [ESA] entre certains Etats membres ne donnent pas une bonne image du déroulement du programme [Galileo]", a-t-elle affirmé. Mme de Palacio a exprimé sa frustration à l'égard de l'attitude négative dont font preuve plusieurs pays européens lorsqu'il s'agit de trouver des solutions propres à résoudre les difficultés, alors que tous insistent sur l'importance de Galileo et l'urgence à poursuivre le programme. La Commissaire s'est toutefois montrée persuadée que ces obstacles seront surmontés. A l'appui de cette conviction, elle a souligné que, même en cette période de ralentissement économique et de restrictions budgétaires, les contradictions se traduisent, non par un manque de financement, mais au contraire par un surplus: "Cela (.) témoigne, s'il en était besoin, de la priorité que les Etats membres accordent à Galileo." Mme de Palacio a prononcé ces propos lors d'une Journée d'information Galileo, organisée le 18 mars à Bruxelles à l'intention des représentants d'industries intéressées par le projet. "Pour la première fois, un dialogue peut s'instaurer entre l'ensemble des acteurs concernés", a-t-elle remarqué. Mme de Palacio a exposé les progrès accomplis par la Commission au cours des dernières semaines, et noté qu'ils témoignent de la volonté politique qui existe de faire de l'UE l'un des très grands acteurs de la radionavigation par satellite au vingt et unième siècle. Elle a toutefois adressé un message supplémentaire aux participants: "(.) la volonté politique ne suffit pas. Elle doit être relayée par le dynamisme des entreprises européennes, et en particulier par toutes celles que vous représentez ici aujourd'hui, qui, seules, possèdent la capacité de construire le système, de le faire fonctionner et, surtout, d'en tirer le meilleur parti en matière de développement des services associés." Une communication de la Commission sur le projet Galileo a déjà permis au Conseil des ministres de définir les services à inclure dans les premiers appels d'offres, qui seront bientôt lancés par l'entreprise commune Galileo et l'ESA, d'après Mme de Palacio.