Le sexe des bébés dépendrait de la saison pendant laquelle ils sont conçus, d'après une étude
Les couples peuvent augmenter leurs chances d'avoir un petit garçon en concevant l'automne, tandis que ceux qui veulent avoir une petite fille devraient privilégier le printemps, avance une étude dans la revue Human Reproduction Journal. Des scientifiques de Modène, en Italie, pensent que la reproduction essaie de compenser la plus forte incidence de mortalité infantile chez les garçons - les garçons conçus à l'automne naissent pendant des mois plus chauds, ce qui leur donne de meilleures chances de survie. Des études précédentes ont également suggéré que le mécanisme évolutionnaire fait que la production de foetus masculins est supérieure à celle de foetus féminins. "La nature, qui reconnaît que les foetus et les nouveau-nés de sexe masculin sont plus vulnérables que ceux de sexe féminin, considère la conception comme une course de handicap et essaie de donner aux garçons une longueur d'avance en les favorisant grâce à des conditions optimales de reproduction", explique le docteur Angelo Cagnacci, qui a dirigé l'étude. L'équipe de Modène a étudié dans la région plus de 14.000 naissances sur six ans pour voir s'il existait une différence significative au niveau de la répartition par sexe des nouveau-nés. La conclusion en a été que la période la plus propice à la conception d'un garçon s'étalait de septembre à novembre, tandis que la moins propice allait de mars à mai. L'étude a révélé que quelque 535 bébés de sexe masculin avaient été conçus à l'automne, contre 464 de sexe féminin. Au printemps, en revanche, le rapport était passé à seulement 487 bébés de sexe masculin contre 513 de sexe féminin. "Ce qui est fascinant c'est de constater l'ampleur de la disparité de la répartition par sexe, c'est-à-dire le fait que le nombre de garçons conçus comparé au nombre de filles est tellement plus élevé pendant les mois favorables, lorsque les taux de conception globaux sont élevés, et tellement plus faible dans les moins peu favorables, lorsque les taux de conception globaux sont faibles", déclare le docteur Cagnacci. Cependant, malgré de nombreuses spéculations, les scientifiques doivent encore expliquer le fonctionnement de cette détermination du sexe.