Réchauffement du climat en Europe: "imputable à l'homme", soutiennent les scientifiques
Des scientifiques de l'Office britannique de météorologie ont apporté de nouvelles preuves tendant à indiquer que le réchauffement climatique - non seulement au niveau mondial, mais également au-dessus des différents continents, comme l'Europe - est bel et bien imputable à l'homme. En comparant les hausses de température observées sur les six continents depuis le début du siècle dernier et en utilisant des simulations de modèles climatiques, les scientifiques ont établi que la température moyenne mondiale avait augmenté dans une fourchette de 0,6 à 0,7 degrés centigrades. S'il est difficile de mesurer l'effet des activités humaines à l'échelle du globe en raison du "biais" dû à la variabilité climatique naturelle, qui est toujours plus importante au niveau continental, les scientifiques estiment néanmoins que l'accroissement de température est imputable aux gaz à effet de serre produits par l'homme. Comme l'a expliqué Peter Stott, qui dirige l'équipe scientifique en question au Hadley Centre de l'Office de météorologie: "Le réchauffement continental constaté ces dernières décennies ne peut s'expliquer par des facteurs naturels, tels que modifications solaires, volcans ou variabilité naturelle. Mais une fois que nous faisons entrer les effets de l'activité humaine en ligne de compte, nous sommes en mesure d'expliquer le réchauffement observé." Peter Stott précise que l'effet de ces émissions peut être observé sur les dernières décennies sur chaque continent, y compris l'Europe, mais qu'il est particulièrement net au-dessus des deux Amériques et de l'Afrique. "On admet généralement que le réchauffement observé au niveau mondial au cours des dernières décennies est dû, dans une large mesure, aux gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone. A présent, nous avons avancé d'un pas et établi qu'il se produisait la même chose à l'échelle des continents", a-t-il ajouté. Pour étayer cette théorie, Peter Stott a utilisé un modèle climatique couplé à une analyse avancée de "détection optimale", pour montrer qu'il était possible de détecter les incidences des gaz à effet de serre issus de l'activité humaine, tels que le dioxyde de carbone (CO2) libéré par la combustion des carburants fossiles.
Pays
Royaume-Uni