Le déploiement des infrastructures électroniques destinées à la recherche constitue le meilleur exemple des progrès réalisés en direction d'un EER, déclare un chef d'unité
Dans un entretien accordé au service CORDIS Etat membre de la Grèce, Mario Campolargo, chef de l'unité Infrastructures de recherche de la Direction Générale Société de l'information, a expliqué pourquoi, selon lui, le déploiement d'une infrastructure électronique dédiée à la recherche en Europe constitue à ce jour le meilleur exemple des progrès réalisés en direction d'un Espace européen de la Recherche (EER). L'infrastructure électronique (ou "e-infrastructure") peut être décrite comme l'association de composants technologiques hautement intégrés, normalement déployés dans le cadre de l'élaboration d'un environnement e-business dynamique. Le concept du déploiement de technologies telles que les systèmes GRID (une technologie qui, selon les experts, devrait être le World Wide Web de la prochaine génération) pour la communauté scientifique européenne est en phase avec l'objectif communautaire que constitue le renforcement de la cohésion entre les Etats membres. ''Les systèmes GRID nous permettent d'établir des communautés de recherche virtuelles en réunissant un ensemble de divers instruments au sein d'une infrastructure virtuelle unique, pour favoriser des travaux de recherche plus efficaces et plus productifs", a-t-il déclaré. La reconnaissance des avantages que représentent les infrastructures GRID a d'ores et déjà engendré le lancement de plusieurs bancs d'essai et le financement de 19 projets au titre du Cinquième programme-cadre. Plus de 375 millions d'euros ont par ailleurs été accordés à la recherche dans le domaine des technologies de réseau au titre du Sixième programme-cadre. M. Campolargo est d'avis que les infrastructures GRID sont complémentaires aux méthodes traditionnelles destinées à favoriser la mobilité des chercheurs, et que le partage des résultats, des bases de données, de la puissance informatique et des instruments peut contribuer à engendrer de meilleurs travaux de recherche et une coopération plus étroite entre les communautés scientifiques. GEANT, un réseau de haute technologie qui relie entre elles plus de 3.000 universités de 32 pays européens, illustre bien la manière dont les e-infrastructures favorisent une recherche de qualité et une meilleure coopération. Par ailleurs, ce réseau a permis la mise en place de dispositifs de coopération avec d'autres régions, ce qui, d'après M. Campolargo, permet également de "catalyser la coopération internationale en matière de recherche". M. Campolargo est convaincu que, dès que les technologies comme le GRID et celles sur lesquelles repose le réseau GEANT se seront généralisées, elles fourniront un potentiel supplémentaire aux infrastructures électroniques déjà déployées en Europe, permettant ainsi aux communautés scientifiques d'être reliées plus facilement et avec une plus grande transparence. "Les chercheurs bénéficieront d'un accès homogène, rapide, bon marché, sécurisé, transparent et contrôlé à une myriade d'outils et d'informations", a-t-il affirmé.
Pays
Grèce