Les communications de troisième génération n'intéressent pas les Européens
Une enquête menée par Harris Interactive a révélé que 49% des utilisateurs de téléphones mobiles de six États membres de l'UE ne sont pas intéressés par les communications de troisième génération (3G), contredisant ainsi les affirmations passées selon lesquelles l'Europe et l'Asie s'empareraient de la majorité du marché des communications 3G sans fil. Publiés dans le Wall Street Journal, les résultats de cette enquête démontrent que ce désintérêt est le plus manifeste en Grande-Bretagne (60%), où un opérateur de téléphonie mobile exploite de services 3G depuis plusieurs mois. Les communications 3G offriront des connexions sans fil à haut débit sur des appareils mobiles, permettant à leurs utilisateurs de surfer sur Internet, de télécharger des fichiers, de jouer à des jeux, de faire appel à des vidéoconférences et d'envoyer des clips vidéo et audio. En 2001, la GSM Association a affirmé qu'ensemble, l'Europe et l'Asie détiendraient 85% du marché des communications 3G. Pourtant, en dépit de prévisions de milliards d'euros de recettes pour les opérateurs de services 3G, 44% des personnes interrogées dans le cadre de l'enquête de Harris Interactive ont précisé qu'ils utiliseraient avant tout leurs téléphones mobiles pour passer des appels ordinaires. Cette indifférence pourrait s'expliquer par un manque de compréhension des communications 3G. Près de 52% des personnes interrogées ont affirmé que l'industrie n'est pas parvenue à expliquer les services 3G ou leur potentiel technologique. Néanmoins, l'enquête a révélé des divergences d'opinion très marquées en Europe sur ce point, 71% des Espagnols avouant leur ignorance, contre à peine 28% de Belges. Réalisée en ligne en Belgique, en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne et en Grande-Bretagne, l'enquête a récolté 10 581 réponses, dont 93% ont été fournies par des utilisateurs de téléphones mobiles.