Une équipe de scientifiques fait une percée concernant le processus de vieillissement
Des scientifiques de Cancer Research UK et de Breast Cancer Campaign déclarent avoir découvert l'un des secrets du vieillissement qui pourrait aboutir à la mise au point de nouveaux traitements contre le cancer. Dans un article paru dans le journal Cell, les scientifiques révèlent l'existence d'une molécule jusqu'alors inconnue, la RAD51D, qui empêche les cellules de mourir au moment programmé. Tandis que les cellules saines possèdent une horloge intégrée qui limite le nombre de leurs cycles de division avant leur mort, les cellules cancéreuses sont capables d'arrêter cette horloge, jouissant ainsi d'une durée de vie illimitée. Le Dr Madalena Tarsounas, responsable du projet de recherches, a expliqué que "le cancer possède l'étonnante capacité de se soustraire aux effets du vieillissement et à la mort, ce qui est l'une des raisons pour lesquelles il est si difficile à traiter. [...] Depuis plus d'une décennie, les chercheurs concentrent leurs recherches sur le secret de l'éternelle jeunesse des cellules cancéreuses; cette découverte majeure en est donc d'autant plus exaltante. Nous avons découvert un tout nouveau mécanisme permettant d'arrêter l'horloge d'une cellule cancéreuse et perturber le déroulement de son cycle de vie. Il offre la possibilité de remettre l'horloge en marche et de faire en sorte que la cellule cancéreuse redevienne mortelle." Au moyen d'une technique appelée immunofluorescence (observation de l'action de différentes molécules dans une cellule cancéreuse), l'équipe de scientifiques a mené des recherches sur la capacité des cellules cancéreuses à contourner le processus naturel de vieillissement. Il s'est avéré qu'une molécule, la RAD51D, apparaissait de façon récurrente, suggérant son interférence avec le processus de vieillissement. En effet, une fois cette molécule inhibée, les scientifiques ont constaté d'importantes altérations génétiques résultant d'un vieillissement accéléré. "Les traitements utilisés pour bloquer l'action de la molécule RAD51D pourraient se révéler efficaces sur de nombreuses tumeurs, en privant les cellules cancéreuses de leur immortalité", affirme le Cancer Research UK. Le Dr Tarsounas estime que ces découvertes pourraient mener au traitement d'au moins 10% des tumeurs. Et d'ajouter que "cette étude, outre le fait qu'elle ouvre la voie à de nouveaux traitements du cancer, met en lumière les processus aussi complexes que fascinants qui contrôlent notre vieillissement".
Pays
Royaume-Uni