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Contenu archivé le 2023-01-20

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Le G8 fait du vaccin contre le sida une priorité scientifique internationale

Lors du récent sommet du Groupe des huit (G8) à Sea Island, aux États-Unis, les dirigeants des nations les plus industrialisées du monde, à savoir les États-Unis, le Japon, l'Allemagne, la France, l'Italie, le Royaume-Uni, le Canada et la Russie, ont adopté un plan pour la mis...

Lors du récent sommet du Groupe des huit (G8) à Sea Island, aux États-Unis, les dirigeants des nations les plus industrialisées du monde, à savoir les États-Unis, le Japon, l'Allemagne, la France, l'Italie, le Royaume-Uni, le Canada et la Russie, ont adopté un plan pour la mise sur pied d'une initiative mondiale en faveur d'un vaccin contre le VIH. Ce plan prévoit la création d'un réseau de recherche mondial capable de mettre au point un vaccin contre la maladie, qui chaque année infecte cinq millions de personnes et en tue trois millions. L'objectif de cette initiative, a expliqué le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut national américain des maladies allergiques et infectieuses, est de rassembler dans un même consortium les chercheurs du monde entier et de travailler en synergie en vue de trouver ce que la plupart d'entre eux considèrent comme le plus grand espoir de combattre le VIH. "Découvrir un vaccin est très problématique, a-t-il ajouté, à cause des lacunes scientifiques, mais aussi des lacunes logistiques." L'accord conclu par le G8 prévoit la coordination de la recherche et la standardisation des systèmes et paramètres de mesure en laboratoire, cela afin que les progrès réalisés dans un pays puissent être mis à profit dans d'autres pays et que l'on puisse ainsi créer un réseau de cliniques pour effectuer les essais. L'accord encourage également le développement des capacités de fabrication et de distribution des vaccins à découvrir. De plus, l'initiative devrait ouvrer à l'élimination des lourdeurs administratives afin de permettre aux autorités réglementaires des différents pays de reconnaître les essais et données cliniques de chaque pays participant. Le président américain George W. Bush a déjà annoncé que son pays prévoyait de dépenser 15 millions de dollars (environ 12 millions d'euros) pour le lancement de l'initiative mondiale en faveur d'un vaccin contre le VIH. Ces fonds serviront à la création du premier d'un grand nombre de "centres virtuels" destinés à la coordination du réseau de recherche. Ce premier pas encouragera, espère-t-on, les scientifiques des pays en développement à s'engager davantage dans le mouvement. Oxfam, une organisation non gouvernementale (ONG) internationale qui mène de nombreux projets dans les pays en développement, s'est réjoui de cette initiative tout en insistant sur la nécessité d'investir davantage dans la lutte contre la pandémie. "Nous avons besoin d'une approche beaucoup plus globale", a expliqué Irungu Houghton, le conseiller en politique d'Oxfam Afrique. "Le Fonds mondial de lutte contre le sida reste sous-financé et semble empêtré dans la bureaucratie." La Plate-forme européenne d'essais cliniques pour les pays en développement (EDCTP) a réagi à cette annonce en se disant "réjouie de constater cette expression de soutien et d'engagement en faveur de la mise au point plus rapide et de la disponibilité d'un vaccin contre le VIH, l'un des principaux obstacles actuels au développement durable des pays défavorisés". La Plate-forme a cependant rappelé que "nous ne devons pas oublier que des défis semblables nous sont posés par la tuberculose et la malaria ainsi que d'autres causes plus négligées de maladie et de pauvreté dans les pays en développement". Par le truchement de l'EDCTP, l'Union européenne finance les recherches dont font l'objet les trois principales maladies liées à la pauvreté en Afrique subsaharienne: le sida, la malaria et la tuberculose.

Pays

Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni

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