Les académies des sciences demandent instamment aux Nations unies de trouver un compromis sur le clonage
Quelque 68 académies des sciences font actuellement pression sur les Nations unies afin que cette dernière rejette la demande des États-Unis visant à interdire, à l'échelle internationale, tout type de clonage humain. L'Inter Academy Panel, l'organe qui chapeaute les académies nationales des sciences dans le monde, a publié une déclaration en septembre 2003 rejetant la proposition d'interdiction, et demande à présent aux membres de transmettre cette déclaration à leur gouvernement national avant que les Nations unies n'ouvrent le débat sur cette question, prévu en octobre prochain. La déclaration de l'Inter Academy Panel, appuyée par 13 États membres de l'UE, stipule: "Le clonage à des fins thérapeutiques et de recherche [...] revêt un potentiel considérable d'un point de vue scientifique et devrait être exclu de l'interdiction sur le clonage humain. Ces deux politiques devraient être revues régulièrement à la lumière des développements scientifiques et sociaux." Si les Nations unies votaient une interdiction totale du clonage, les membres ne seraient pas contraints de signer. Les chercheurs craignent toutefois qu'un tel traité entrave néanmoins la recherche sur les cellules souches qui, selon certains, pourrait permettre de découvrir des traitements contre certaines maladies dégénératives, telles que la maladie de Parkinson et d'Alzheimer. "Il est évident que si la convention interdit toute forme de clonage humain, la Grande-Bretagne et d'autre pays autorisant un clonage thérapeutique prudemment réglementé ne la ratifieront pas", a déclaré Richard Gardner, de la Royal Society britannique. "Si l'on veut véritablement mettre un terme aux expériences des adeptes du clonage sauvage qui affirment que le clonage reproductif est acceptable puisque aucune loi dans le monde ne l'interdit, les Nations unies doivent voter une convention que tous les pays soient prêts à appuyer", a-t-il ajouté.
Pays
Royaume-Uni