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L'image la plus profonde de l'Univers prise par Hubble soulève davantage de questions que de réponses

Le télescope spatial Hubble a permis aux astronomes d'obtenir l'image la plus profonde et la plus détaillée de l'Univers lointain encore jamais obtenue, offrant un aperçu de certaines des plus anciennes galaxies où se sont formées les étoiles. Le Hubble's Ultra Deep Field (ch...

Le télescope spatial Hubble a permis aux astronomes d'obtenir l'image la plus profonde et la plus détaillée de l'Univers lointain encore jamais obtenue, offrant un aperçu de certaines des plus anciennes galaxies où se sont formées les étoiles. Le Hubble's Ultra Deep Field (champ ultra profond de Hubble ou HUDF) peut observer 95 pour cent des événements depuis le Big Bang, détectant la faible lumière émise par les galaxies alors que l'Univers n'avait encore que quelques centaines d'années et qui a mis 13 milliards d'années à atteindre la Terre. Une équipe dirigée par Andrew Bunker à l'université d'Exeter, en Grande-Bretagne, a analysé, en une journée, les données fournies par l'Administration américaine de l'aéronautique et de l'espace (NASA). Leurs résultats seront publiés dans la revue "Monthly notices of the Royal Astronomical Society". Le Dr Bunker et ses collègues ont recensé 50 galaxies probables à partir des données fournies par l'HUDF. Un membre de l'équipe, Elizabeth Stanway de l'université de Cambridge, a expliqué: "Des nuages de gaz ont absorbé la lumière visible de ces galaxies bien avant qu'elle n'atteigne la Terre, mais l'on peut détecter leur lumière infrarouge, et ce sont ces couleurs infrarouges qui nous ont incités à croire que ces galaxies sont situées à de si lointaines distances." Les astronomes ont eu recours à deux des plus grands télescopes terrestres, le télescope Keck (dix mètres de diamètre) situé à Hawaï et le télescope Gemini (huit mètres de diamètre) situé au Chili, pour vérifier les données de l'HUDF. "L'utilisation du plus grand télescope optique, Keck, était essentielle étant donné qu'il a démontré que la population d'objets découverts par le télescope spatial Hubble est vraiment incroyablement lointaine", a déclaré le Dr Bunker. Cependant, au lieu d'apporter des réponses aux mystères non résolus, cette image sans précédent du début de la formation de l'Univers soulève une nouvelle question. Au cours de ses analyses, l'équipe britannique a découvert moins d'étoiles que prévu à ce stade de développement de l'Univers. Cela remet en question notre compréhension actuelle de la phase précoce de développement de l'Univers. Les scientifiques pensent que lors de la création des toutes premières étoiles par l'effondrement gravitationnel de nuages inertes d'atomes d'hydrogène et d'hélium, le rayonnement ultraviolet ainsi produit a permis de "bouter le feu" aux gaz neutres restants, donnant ainsi naissance au plasma intergalactique visible aujourd'hui. Toutefois, comme l'a confié le Dr Bunker à la BBC, les données fournies par Hubble suggèrent que le taux de formation d'étoiles dans ces galaxies les plus anciennes était insuffisant pour créer les niveaux de rayonnement nécessaires pour produire ce plasma: "L'activité est insuffisante pour expliquer la re-ionisation de l'Univers. Ou alors il y avait peut-être plus d'action en termes de formation d'étoiles encore plus tôt dans l'histoire de l'Univers. C'est une possibilité." "Une autre possibilité passionnante est que cette physique était très différente au début de la formation de l'Univers; notre compréhension du processus suivi par les étoiles lors de leur formation est imparfaite", a-t-il avancé. Tous les scientifiques actifs dans ce domaine ne partagent toutefois pas l'évaluation du Dr Bunker. Il semble que la seule solution pour résoudre ce point soit que la NASA procède à une mission de maintenance afin de mettre à jour le télescope Hubble. Étant donné que la mission est encore loin d'être garantie, les scientifiques devront peut-être attendre la mise en orbite du successeur de Hubble, le télescope James Webb, au cours de la prochaine décennie.

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