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Contenu archivé le 2023-02-27

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L'enseignement supérieur doit être au coeur de Lisbonne, selon le commissaire Figel

Ján Figel, commissaire européen en charge de l'éducation, de la formation, de la culture et du multilinguisme, s'est engagé à ce que la priorité accordée à la recherche dans le cadre de l'agenda de Lisbonne ne contribue pas à mettre l'enseignement supérieur sur la touche. "D...

Ján Figel, commissaire européen en charge de l'éducation, de la formation, de la culture et du multilinguisme, s'est engagé à ce que la priorité accordée à la recherche dans le cadre de l'agenda de Lisbonne ne contribue pas à mettre l'enseignement supérieur sur la touche. "Des investissements accrus dans la recherche et dans l'enseignement supérieur doivent aller de pair et permettre, dans une large mesure, de réformer et rénover le secteur dans une optique de qualité et d'excellence, de flexibilité, de réactivité et d'ouverture vers l'Europe et le monde", a déclaré le commissaire. M. Figel a profité de cette présentation pour souligner le rôle clé de l'enseignement supérieur dans l'accroissement de la compétitivité et a insisté sur le fait que dans la stratégie révisée et reciblée de Lisbonne, le rôle des universités dans la construction de l'avenir de l'Europe reste aussi important qu'avant. Le commissaire a indiqué qu'en réalité, l'enseignement supérieur est au coeur de Lisbonne et a salué l'implication de ses collègues de la Commission dans la réforme du secteur: "[Les] stratégies de développement futur de notre enseignement supérieur ne relèvent pas uniquement du porte-feuille de l'éducation de la Commission. La participation des directeurs et du personnel d'autres DG, compétentes pour les politiques et les priorités de financement de la recherche, de l'emploi, de la croissance économique et du développement régional, est donc de la plus haute importance." Bon nombre des travaux de recherche requis pour former une Europe de la connaissance sont menés au sein des universités. Faisant référence au rapport 2004 de Wim Kok chargé d'évaluer la stratégie de Lisbonne, M. Figel a mis en avant ce fait en déclarant: "Le dernier rapport du groupe de haut niveau présidé par M. Wim Kok a souligné l'importance de mettre sur pied un système R&D [recherche et développement]; si cette affirmation ne fait pas l'ombre d'un doute, le rapport Kok n'a pas précisé explicitement que ce n'est possible que si l'on s'appuie sur un système d'établissements d'enseignement supérieur robustes et stimulants." Le commissaire a déclaré que les établissements européens d'enseignement supérieur traversent une nouvelle phase de développement commun tout en précisant que les autorités nationales doivent faire plus pour optimiser ce processus. Les réformes ont été ralenties par un manque de financement - nécessaire pour accroître la souplesse des programmes de cours, former le personnel universitaire à des méthodes de gestion professionnelle, mettre en place des infrastructures de recrutement et d'assistance aux étudiants et renforcer l'image d'une université à l'étranger - et par des réglementations nationales restrictives. Cette situation "soulève les questions d'autonomie et de gouvernance; l'autonomie des universités n'est pas un privilège moyenâgeux dépassé, il a été reconnu au fil du temps parce qu'il a une raison d'être, qui consiste précisément à permettre à l'enseignement supérieur et à la recherche de contribuer pleinement à la société", a déclaré M. Figel. "En réalité, l'autonomie est une condition fondamentale à la réactivité; c'est pourquoi elle doit être abordée aujourd'hui dans une perspective spécifique d'adaptabilité et d'incitation au changement", a-t-il ajouté. Le commissaire a fait clairement savoir qu'il ne demande pas à toutes les universités d'adopter les mêmes objectifs et de suivre la même voie. "L'uniformité entraîne l'exclusion de tous ceux qui ne sont pas en phase avec le modèle unique disponible", a-t-il déclaré. Il est plus important de disposer d'une diversité accrue concernant les groupes cibles, les points de sortie et d'entrée, les contenus, les méthodes de formation et les types de recherche, a-t-il expliqué. À l'heure où les Etats-Unis investissent beaucoup plus dans leur système d'enseignement supérieur, il sera difficile de faire des universités européennes les établissements les plus attractifs du monde. En moyenne, l'Europe investit 1,1 pour cent de son PIB dans les universités, contre 2,3 pour cent aux États-Unis. Dans certains États membres, cet investissement est inférieur à 1 pour cent. "Je crains que si dans certains pays les universités n'ont pas les moyens de financer les mesures [de réforme], elles pourraient être désavantagées de manière durable par rapport aux autres", a déclaré M. Figel.